Rechercher
Rechercher

Liban

Loi sur les loyers : entre locataires et propriétaires, c’est la guerre

Les propriétaires ont organisé hier un sit-in place du Musée. Photo Hassan Assal

Pendant que la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice poursuit l'examen des propositions de loi censées compléter la loi sur les loyers dont deux articles avaient été abrogés par le Conseil constitutionnel, entre les propriétaires d'anciens baux et les locataires c'est la guerre.
Les représentants des deux groupes ont tenu des conférences de presse, au cours desquelles ils ont curieusement développé la même idée : les deux se sentent victimes d'une loi qui les lèse beaucoup plus qu'elle ne leur rend justice, mais pour des raisons différentes, bien entendu.
Les locataires d'abord : au terme de leur réunion élargie, ils ont rendu public un mémorandum dans lequel ils ont énuméré leurs doléances et exprimé leur opposition à la procédure suivie que ce soit au plan parlementaire ou juridique pour mettre en application les dispositions de la loi sur les loyers. Partant du principe que la loi actuelle est inapplicable, ils ont affirmé redouter un rafistolage qui risque de se faire à leur détriment, d'une part parce qu'ils considèrent que le droit au logement n'est pas acquis, d'autre part parce qu'une politique de logement est loin d'être appliquée. Ce qu'ils craignent s'exprime par une seule phrase : se retrouver dans la rue.
Dans cet ordre d'idées, ils ont fustigé une application « discrétionnaire » de la loi qu'ils contestent, notamment au niveau de l'évaluation de la valeur des baux, et se sont indignés de ce que des agents des FSI accompagnent les experts chargés des évaluations.
Mais dans le même temps, ils ont salué « certains propriétaires qui agissent sagement parce qu'ils savent que leurs droits seront préservés lorsque la loi sera approuvée dans sa forme définitive » et reconnu que ces derniers sont lésés autant qu'eux.
Une reconnaissance somme toute réciproque. Dans un communiqué, Georges Rabahié, président de la Commission de défense des droits des anciens propriétaires, s'est arrêté sur les revendications « légitimes » des locataires, mais à cette nuance près : « C'est à l'État et non pas aux anciens propriétaires de les assurer », a-t-il expliqué.
Il a lui aussi fustigé « un chantage et une intimidation pratiqués par certains » et insisté sur le droit des propriétaires à disposer de leurs biens. « Que ceux qui veulent être généreux avec les locataires paient de leurs poches. Nos propriétés nous concernent à nous seuls. »
Hostiles à la modification de la loi en vigueur, les anciens propriétaires ont organisé un sit-in place du Musée. Ils ont mis en garde contre un amendement exhaustif du texte et appelé le Parlement à changer seulement les deux articles abrogés par le Conseil constitutionnel.

Pendant que la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice poursuit l'examen des propositions de loi censées compléter la loi sur les loyers dont deux articles avaient été abrogés par le Conseil constitutionnel, entre les propriétaires d'anciens baux et les locataires c'est la guerre.Les représentants des deux groupes ont tenu des conférences de presse, au...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut