Une première académique à l’USJ : le master Oil and Gas

Une promotion master en « Oil and Gas, exploration, production et commercialisation », la première du genre au Liban, vient de voir le jour à l'École supérieure des ingénieurs de Beyrouth (Esib - USJ). Comptant 18 ingénieurs, dont deux diplômées, elle doit son existence à une communauté enseignante venue du Liban et de France, spécifiquement de l'Institut français du pétrole (IFP-school). La société Total est également étroitement associée à ce programme de formation.
Cette formation pionnière permettra aux nouveaux diplômés d'accompagner l'ensemble du circuit des actions nécessaires dans le domaine du downstream et de l'upstream. « Ses exigences étaient telles que seuls des ingénieurs de haute compétence ont pu la compléter », a assuré le Pr Salim Daccache, recteur de l'USJ, au cours de la cérémonie de remise de diplômes aux nouveaux ingénieurs spécialisés.
Celle-ci s'est tenue en présence du Pr Alain Auriault, directeur de la coordination des études à l'Institut français du pétrole, de Philip Amblard, directeur général de Total Liban, Gaby Daaboul, président de l'Administration libanaise du pétrole (LPA), Nasser Hoteit, ancien président de l'Administration libanaise du pétrole (LPA) et promoteur du master Oil and Gas, et Aurore Féghali, directrice générale du Pétrole au ministère de l'Énergie et de l'Eau.
Et le recteur Daccache de préciser qu'il s'agit des prémices « d'une génération de professionnels compétents dans les aspects les plus complexes du domaine pétrolier ».
« Il était normal, a-t-il ajouté, que le lancement des études de master Pétrole et Gaz coïncide avec la découverte du pétrole et du gaz dans les fonds marins libanais (...) pour gérer la mise en valeur de ce trésor caché. » Le Pr Daccache a également souligné « la dimension stratégique », comme tout ce qui touche à l'énergie, clé de la puissance de toute nation.
La caractéristique académique de la nouvelle formation, c'est qu'elle s'est faite en langue anglaise dans sa totalité, note-t-on. C'est une grande nouveauté à l'USJ, dans le domaine proprement scientifique, sachant qu'il y a une autre formation à la faculté des sciences religieuses, sur les réalités historiques et religieuses du Proche-Orient, qui se donne aussi en anglais.
« Il est vrai que notre ligne de fond sera toujours l'enseignement en langue française de par la mission francophone de l'USJ, a nuancé le Pr Daccache, mais il est tout aussi vrai que le marché commande aussi pour sa vitalité, ses exigences et ses besoins, que des diplômes professionnels soient donnés en anglais. L'USJ relève le défi. »
Du reste, note le responsable universitaire, « l'USJ donne à la maîtrise de la langue anglaise une place significative, puisqu'aucun étudiant ne peut acquérir son diplôme s'il ne réussit pas le niveau requis en langue anglaise ». Et le recteur de conclure en souhaitant que « le pétrole et le gaz ne soient pas dilapidés dans des projets sans rentabilité, mais investis utilement (...), malgré le malaise et la récession ».
« Je suis heureux d'offrir ce master ainsi que les réussites et les remises de diplômes au 140e anniversaire de la fondation de l'USJ », a-t-il conclu, sous les applaudissements des présents.

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