Hamadé : Le chaos dans lequel nous vivons est dû au Hezbollah et à Aoun

Le député Marwan Hamadé a estimé hier que « le chaos généralisé dans lequel nous vivons » est dû au Hezbollah et au chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, estimant que « toutes les autres parties sont prêtes à élire un président de la République et en faveur d'un cabinet d'union nationale ».
« La majorité écrasante des Libanais, y compris des maronites, est en faveur d'un président consensuel, a poursuivi M. Hamadé dans une déclaration. Nul ne souhaite pousser davantage le Liban vers le précipice. La confrontation existe, mais, grâce à la sagesse de Saad Hariri, Walid Joumblatt et Nabih Berry et certains pôles chrétiens, elle ne se transforme pas en face-à-face violent. »
« Que resterait-il du Liban sans la modération, l'entente et le dialogue ? » s'est-il interrogé.
« Le gouvernement a été formé pour que le pays ne soit pas sans autorité de référence, a ajouté le député du Chouf. Cependant, lorsque l'autorité de référence donne d'elle-même une telle image comme c'est le cas actuellement, la question se pose : avons-nous eu tort ou pas de former le cabinet ? Je continue de dire qu'il était impossible de se départir de la formation d'un cabinet avant l'élection d'un président de la République. D'ailleurs, tous ceux qui occultent la responsabilité des boycotteurs sont à blâmer. »
« Nul ne peut prendre des décisions au gré de ses humeurs. Il y a une Constitution qu'il convient de respecter », a souligné Marwan Hamadé, estimant que « Aoun est peut-être le maronite le plus fort, mais il est le Libanais le plus faible ».
« Le dialogue a généré un cabinet rassembleur et consensuel. Les dialogues en cours doivent produire un président rassembleur et consensuel. Il y a plusieurs noms qui pourraient créer un consensus », a-t-il noté.
« Si les dialogues se poursuivent comme ils sont actuellement, nous en sortirons comme nous y sommes entrés. Ces dialogues assurent un certain pourcentage de trêve politique et sécuritaire non négligeable », a conclu M. Hamadé.