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Lifestyle - Papilles

Reem Seklawi, un métier, une passion

Elle a tout juste 24 ans. Reem Seklawi est un doux rayon de soleil, une bouffée d'air frais. Pâtissière diplômée de l'École Cordon bleu à Ottawa, elle vient d'ouvrir un atelier à Beyrouth, qu'elle a baptisé Maison S, comme Seklawi.


C'est une jeune fille simple et spontanée qui a choisi un métier qui lui fait battre le cœur. Son visage prend des couleurs quand elle parle de ses « œuvres », pavé chocolat framboise, gâteau basque revisité, Saint-Honoré coulis framboise, pavé chocolat orange, ou des pâtisseries plus classiques, en mêlant subtilement les saveurs sucrées et salées. « Le gâteau est un bijou. Il doit être beau et bon », indique-t-elle d'emblée. Ses pâtisseries sont souvent rehaussées d'élégantes fleurs de chocolat ou de sucre, glacées comme du velours. Après une année passée à la LAU, Reem s'envole pour San Francisco chez son oncle et puis pour Ottawa où elle suit les cours de l'École Cordon bleu. « J'aimais la pâtisserie, mais j'étais une enfant gâtée, confie-t-elle. Je n'avais jamais cassé un œuf ! Le premier mois au Canada était un cauchemar. Je me coupais les doigts, je me brûlais... Et puis j'ai commencé à apprendre. »


Parmi ses professeurs, Christian Faure, chef pâtissier étoilé, classé meilleur ouvrier de France, sera une grande inspiration. Il connaît bien le Liban. Marié à une Libanaise, il a travaillé à Beyrouth avant 2006. Il lui enseignera les ficelles du métier, ouvre une pâtisserie. Elle devient sa partenaire et prend en charge le département gâteaux de mariage et d'anniversaire. « J'ai tout appris, de la confection des gâteaux aux relations avec la clientèle, en passant par les menus travaux et les petits pépins à gérer au quotidien », dit-elle.


C'est avec bonheur qu'elle accumule les formations : un stage en décoration de gâteaux, des cours à San Francisco en management d'événements et des petits projets durant ses passages au Liban pour les fêtes de Noël. « J'ai vendu 450 bûches et 100 gâteaux préparés, des commandes, dans les cuisines de ma mère. C'est elle qui m'a communiqué le goût de la cuisine et des pâtisseries. Enfant, le parfum chocolaté de ses gâteaux me réveillait, quand elle testait de nouvelles recettes. Plus tard, elle nous emmenait en famille dans des restaurants étoilés en France et en Italie », se souvient-elle. Elle poursuit dans un grand éclat de rire : « J'ai toujours été gourmande. Même enfant, je commandais cinq plats principaux au restaurant ! Je n'arrêtais pas de manger. C'était en Italie, le chef est même sorti pour voir qui était cet homme insatiable... ». Reem aime aussi voir l'effet de ses gâteaux sur ceux qui les goûtent. « J'observe les gens manger et surtout l'expression sur leur visage. Celle qui se dessine quand on déguste un bon gâteau ne trompe jamais. » Elle aime aussi surprendre sa clientèle, notamment à travers les gâteaux d'anniversaire et de mariage.
Depuis son retour au Liban en mars dernier, Reem Seklawi n'a pas chômé, livrant ses pâtisseries et ses gâteaux à des restaurants, à des centres balnéaires pour des cocktails de mariage, ou à des particuliers pour des soirées privées et des brunchs.


Pour le moment, elle confectionne ses gâteaux sur commande. « Même si cette dernière n'est pas importante, je n'aime pas dire non à un client ». En attendant d'ouvrir, prochainement on l'espère, sa propre pâtisserie à Achrafieh, Verdun ou Badaro, non loin de l'atelier, situé à Verdun.

 

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Michel Ferneini, gourmet

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