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Économie - Social

Les journaliers d’EDL envisagent une nouvelle grève

Les journaliers d'EDL devraient demander dans les prochains jours un nouveau report du concours administratif destiné à titulariser une partie d'entre eux au sein de l'entreprise publique. Certains de leurs représentants envisagent même de battre à nouveau le pavé dans le cas où leurs revendications ne seraient pas acceptées par Électricité du Liban.

Plus de 1 800 journaliers s'occupent de la maintenance des équipements et de la collecte des factures d'EDL. En 2012, ils ont été répartis entre les trois sous-traitants choisis par EDL : National Electricity Utility Company-Neuc, KVA et Bus. Mais la majorité revendiquent leur titularisation par EDL même. En avril 2014, le Parlement a voté une loi (n° 287) instituant un concours administratif afin de procéder en ce sens. Quelques mois plus tard, la direction d'EDL a publié une circulaire fixant le nombre de places disponibles à seulement 897, suscitant un mouvement de grève des journaliers de près de quatre mois avant qu'un accord politique y mette fin en décembre dernier. Celui-ci, aux contours assez flous, avait laissé espérer aux grévistes une solution ne laissant personne sur le carreau.

À l'origine programmé pour le 7 février, ce concours, ouvert seulement aux journaliers, a été reporté au 21 à la demande des intéressés qui contestent ses modalités. Pour Hassan el-Hajj, l'un de leurs représentants, le concours élaboré par le conseil de la fonction publique est « trop académique » et ne tient pas compte de leur expérience accumulée au service d'EDL. « La direction cherche une fois de plus à interpréter la loi 287 à son avantage », déplore-t-il, avant de confirmer à L'Orient-Le Jour qu'une nouvelle campagne de mobilisation pourrait se dessiner dans les prochains jours. De son côté, la direction d'EDL s'est contentée de renvoyer la balle au conseil de la fonction publique.

Des problèmes de trésorerie
Le fournisseur d'électricité doit par ailleurs composer avec les problèmes de trésorerie induits par la suspension de la collecte des factures durant les quatre mois de la grève des journaliers. EDL doit 100 millions de dollars à Neuc, KVA et Bus. De leur côté, ces trois sociétés ont accumulé jusqu'à parfois neuf mois de retard dans le recouvrement des impayés. Les opérations de collecte n'ont repris qu'en décembre 2014, à un rythme moyen de deux factures par mois, selon les régions.

Dans ce contexte, EDL affirme ne pas être en mesure d'honorer ses engagements financiers dans l'immédiat à l'égard de ses partenaires, tant au niveau des dépenses de maintenance que du projet d'installation des « compteurs intelligents ». La direction de l'établissement a toutefois fermement démenti toute volonté des prestataires de services engagés à ses côtés de rompre leur partenariat à cause de ces difficultés. Une réunion extraordinaire entre les dirigeants d'EDL, de Neuc, KVA et Bus doit se tenir au courant de la semaine prochaine afin d'aborder la gestion des difficultés actuelles.


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