Georges et Lyna Abou Adal, le Kili pour Heartbeat

Leurs chemins se sont croisés au détour de leurs expériences, de leur parcours, au cœur de leurs visions communes d'un monde meilleur, et, comme une évidence, Lyna Comaty et Georges Abou Adal se sont mariés depuis quelques mois. Elle, Lyna, superbe jeune femme de 29 ans, une fraîcheur intelligente, un idéalisme pragmatique, des projets et un sourire qui convainc les plus désabusés... Avec un PhD en études du développement, elle épanouit parfaitement son intérêt pour la sociologie, la politique et l'anthropologie. « C'est là, dit-elle, que j'ai commencé à m'intéresser aux conflits dans le monde. » En 2009, elle choisit comme sujet de thèse : « Transition du conflit à la paix après la guerre civile », en prenant, précise-t-elle, comme cas d'étude les personnes disparues au Liban. Elle se plonge durant 4 ans dans ce projet, cofonde l' ONG « Act for the Disappeared » et s'installe dans le comité exécutif du mouvement Renouveau démocratique du regretté Nassib Lahoud. Lui, Georges Abou Adal, 32 ans, gourmand de la vie, féru de nature, « une maison en ville, un arbre, un oiseau, le matin font son bonheur », confie-t-elle. Ingénieur de formation, diplômé de Concordia University et détenteur d'un master de Cambridge sur le développement des énergies renouvelables, il a travaillé dans ce domaine avant de rejoindre le groupe familial Holdal. « En 2011, durant ma thèse, je suis rentrée au Liban. C'est là qu'on s'est retrouvés, connus, poursuit Lyna. Depuis, on a mêlé nos deux passions. Je lui ai donné un peu de mon activisme et lui m'a communiqué son amour de l'environnement et sa simplicité de vie. » En 2013, le couple embarque à Singapore et en France, Georges prépare son MBA à l'Insead. Le goût des voyages est définitivement ancré dans leur style de vie. Mais des voyages avec un sens.

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Le Kili
Comme elle le présente bien sur la plate-forme helpforleb, chargée de récupérer les dons, Lyna n'a jamais escaladé de montagnes. « J'étais juste scoute, dit-elle. On faisait de petites marches entre Harissa et Bzoummar, rien de plus ! » Georges, par contre, adore ça, « même s'il a un petit ventre très libanais !

Le jeune homme a escaladé plusieurs volcans ». À l'occasion d'un voyage programmé en Tanzanie, pour célébrer l'anniversaire d'une amie, le duo décide de « faire quelque chose de plus avec ce voyage ». En même temps qu'ils se renseignent sur les routes, l'itinéraire à suivre, l'équipement à fournir, Georges et Lyna ont déjà su ce qu'ils allaient faire pour se motiver dans leur aventure et pour... donner un sens à tout ça. C'est ainsi que l'idée de levée de fond pour une ONG s'impose et prend forme en trois courts mois. « Le Kilimandjaro parce que, parmi les 7 monts, il reste relativement facile... » Relativement puisque c'est quand même une longue marche qui nécessite normalement de 4 à 9 jours, une adaptation progressive à l'altitude et de la résistance. « Nous avons choisi Heartbeat, confie Lyna, parce qu'il fallait avoir un impact avec une petite somme qui puisse servir. Que cette association parle de don, de cœur et d'enfants, qu'en dépit de tous ses efforts, elle arrive à soigner 250 enfants en moyenne, alors que 700 naissent chaque année avec un problème cardiaque... et que, pour elle, ces 5 898 dollars font une différence puisque c'est le coût moyen d'une opération. » Tout est dit. Le reste se fait à travers une plate-forme de crowdfunding, helpforleb. Les personnes intéressées peuvent ainsi déposer leur don quelle que soit la somme. Le buzz s'est fait naturellement, sur les réseaux sociaux. Avant même le départ, les soins d'un premier enfant étaient déjà assurés.

Et les voilà partis, ravis, ce 30 janvier... Des ailes dans le cœur. Les choses se sont passées bien mais parfois difficilement. Quelques nausées et vertiges pour Lyna, une fatigue légitime mais un bonheur extrême pour le couple d'avoir pu vivre cette merveilleuse expérience. Après avoir fièrement planté le drapeau de Heartbeat sur le sommet du Kilimandjaro mardi soir, le duo de grimpeurs au grand cœur a repris la descente vers le camp de base avec, au compteur, pour l'instant, quelques 8 829 dollars. Ils continuent de recevoir des dons jusqu'au 16 février avec un objectif, 11 790 dollars au total, pour pouvoir soigner un second enfant.

Pour mémoire

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