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À La Une - Irak-Syrie

Londres peut et devrait faire plus contre l'EI, estime une commission du Parlement britannique

"Le rôle que joue le Royaume-Uni pour combattre (Daech) reste remarquablement modeste", regrette la Commission de la Défense du Parlement britannique.

L'intervention militaire britannique contre l'EI se limite pour l'instant essentiellement à des frappes aériennes menées, en Irak, par des chasseurs-bombardiers Tornado (photo) et des drones Reaper. AFP/GAVIN FOGG

Le Royaume-Uni "peut, et devrait, jouer un rôle plus important" au sein de la coalition internationale qui lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), estime la Commission de la Défense du Parlement britannique dans un rapport publié jeudi.

La Commission précise toutefois d'emblée ne pas appeler à un déploiement de troupes de combat, une option à ce stade écartée par le Premier ministre David Cameron, comme nombre de ses partenaires au sein de la coalition.
"En revanche, ajoutent les parlementaires, le Royaume-Uni dispose de l'expertise et des ressources nécessaires pour jouer un rôle bien plus grand pour analyser la menace que représente Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr), contribuer à un plan pour les vaincre, soutenir les forces irakiennes et encourager une solution politique".


L'intervention militaire britannique contre l'EI se limite pour l'instant essentiellement à des frappes aériennes menées, en Irak, par des chasseurs-bombardiers Tornado et des drones Reaper. Des soldats britanniques se trouvent également en Irak pour entraîner les forces kurdes.


"Daech contrôle un territoire équivalent à la taille du Royaume-Uni (...) et fournit refuge à un nombre de combattants étrangers estimé à 20 000", souligne le président de la commission, Rory Stewart, dans un communiqué. "Pourtant, ajoute-t-il, le rôle que joue le Royaume-Uni pour les combattre reste remarquablement modeste".
La commission regrette en outre que l'état major militaire britannique n'ait pu, ou voulu, présenter des objectifs clairs quant à sa stratégie en Irak.
La commission "a également établi que le Royaume-Uni n'avait conduit jusqu'ici que seulement 6% des bombardements contre" l'EI et s'étonne de l'absence d'experts militaires britanniques, dont le rôle pourrait pourtant s'avérer crucial, sur le théâtre des opérations.

En conséquence, la commission recommande de nouveaux investissements en personnel pour aider la coalition à mettre sur pieds un plan "réaliste" pour vaincre l'EI. Le Royaume-Uni devrait aussi se préparer à accentuer ses opérations aériennes.


Réagissant à la publication de ce rapport, un porte-parole du ministère de la Défense britannique a affirmé que l'évaluation de la situation présentée par la commission était "inexacte". "Nous avons mené le deuxième plus grand nombre de frappes aériennes au sein de la coalition, fourni des armes, entraîné les forces irakiennes, notamment les peshmergas, donné 1 000 détecteurs d'explosifs artisanaux supplémentaires et dispensé des programmes d'entraînement", a-t-il assuré, mettant également en avant l'aide humanitaire et la lutte contre la circulation des jihadistes.

 

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