Un tricycle écologique accessible aux personnes à mobilité réduite

Il a fallu quatre mois de travail assidu à trois jeunes étudiants en génie mécanique de l'Université libanaise internationale (LIU) pour concevoir, dans le cadre d'un cours de fin d'études, un tricycle à énergie solaire. Des recherches, de la réflexion et maints calculs pour sélectionner le matériel le plus adapté, le poids parfait, la forme idéale. « Le véhicule que nous avons conçu est équipé de plaques photovoltaïques qui récupèrent l'énergie solaire. C'est une énergie renouvelable, peu coûteuse et propre. Il peut servir pendant quatre heures d'affilée lorsque le temps est ensoleillé. Il est adapté à nos routes. Il est également accessible à tout le monde, notamment aux personnes ayant un handicap physique », précise avec enthousiasme Wissam el-Masry.
Le jeune homme de 26 ans et ses deux coéquipiers, Saleh el-Shoufy et Wafi Abou Rafeh, ont pris en considération, dans la conception du véhicule solaire, le confort de l'utilisateur et la stabilité du tricycle. Une mission qui n'est pas sans écueils. Les étudiants ont dû surmonter plusieurs difficultés pour compléter la partie théorique de leur travail. « Notamment avec les éléments électriques », indique à titre d'exemple Saleh, 24 ans, qui se dit « passionné par la mécanique, les solides et la physique ». Et Wafi de préciser : « Nous avons conçu le tricycle de manière à ce qu'il soit possible à toute personne qui désire le fabriquer de le faire à partir d'éléments disponibles sur le marché libanais. » À noter que les étudiants désirent faire accompagner leur modèle d'un manuel d'utilisation.

L'obstacle financier
La première phase est achevée, les jeunes ingénieurs s'apprêtent à concrétiser leur projet. Mais réaliser le prototype nécessite 1 800 dollars américains qui manquent aux étudiants.
« Nous devons compléter notre projet au plus tard fin mai. Il est très important pour nous d'avoir des fonds rapidement pour adapter le plus vite possible notre design au budget disponible », indique Saleh, qui fait le trajet quotidiennement de Chwaya, village dans la région de Hasbaya, à la fac à Beyrouth. Respectivement de Bsalima et de Aïn Kanya, Wissam et Wafi habitent eux aussi à plus d'une heure et demie de l'université. Une situation qui n'a pas affaibli la détermination des futurs ingénieurs, qui s'apprêtent à recevoir cet été leurs masters en génie mécanique.

Pour plus d'infos sur le tricycle solaire ou pour aider les étudiants à concrétiser leur projet :
wissam.elmasri@hotmail.com