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Liban - Liban-Sud

Le Hezbollah attaque un convoi israélien, tue deux soldats et blesse sept autres

Le Hezbollah a tiré hier des missiles antichars sur un convoi de l'armée israélienne dans les fermes de Chebaa, dans ce qui est apparu comme une opération de représailles contre l'attaque israélienne à Kuneitra, sur les hauteurs du Golan syrien. La riposte de l'État hébreu ne s'est pas fait attendre et un soldat du contingent espagnol de la Finul a été tué.

Les supporters du Hezbollah, à mobylette, brandissant les drapeaux du parti pour célébrer l’attaque contre l’armée israélienne.

Deux soldats israéliens ont été tués et sept autres blessés, hier matin, dans une attaque du Hezbollah contre un convoi de l'armée israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa. C'est l'attaque la plus grave menée par le parti chiite contre les soldats israéliens depuis la guerre de juillet 2006.

 

(Voir les images de l'attaque ici)


Un Casque bleu espagnol de la Finul a par ailleurs été tué à proximité de Ghajar alors que les Israéliens ripostaient à l'attaque du Hezbollah par des tirs d'artillerie et des frappes aériennes. La Finul a ouvert une enquête sur les circonstances exactes de ce décès. Le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, n'a pas voulu préciser l'origine des tirs qui l'ont tué. « Le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano, est en contact avec toutes les parties et les appelle à la retenue afin d'éviter une escalade », a-t-il dit.
Le militaire espagnol est un caporal âgé de 36 ans. « Originaire de Malaga, dans le sud de l'Espagne », il avait rejoint l'armée espagnole en 2004 et c'était la deuxième fois qu'il participait à une mission de la Finul. Il avait rejoint la mission « Libre Hidalgo » en novembre 2014. « Son unité était déployée sur la base Miguel de Cervantès de Marjeyoun », précise un communiqué du ministère espagnol de la Défense.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a exprimé sur Twitter sa « profonde tristesse face au décès du militaire espagnol. Mon affection et mes condoléances vont à sa famille et ses compagnons ». Le ministre espagnol de la Défense, Pedro Morenes, qui était en vol vers l'Inde pour un voyage officiel, a fait demi-tour pour rentrer en Espagne.

 

(Lire aussi : Une « victoire symbolique » qui convient à Israël)

 

La Brigade des martyrs de Kuneitra
L'attaque au missile contre le convoi israélien a été revendiquée par une « Brigade des martyrs de Kuneitra ». Le communiqué revendiquant l'attaque porte le titre de « déclaration n° 1 », laissant entendre que d'autres opérations sont à venir. Le mouvement de la Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah, a indiqué dans ce texte qu'« un groupe des martyrs de Kuneitra (...) a visé avec des roquettes (...) un convoi militaire israélien ». « Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes », a ajouté le groupe chiite.


Les Israéliens ont de leur côté précisé qu'un tir de missile antichar a touché « un véhicule militaire dans la zone de Har Dov », le terme israélien désignant les fermes de Chebaa, et que des tirs de mortier ont aussi visé une base militaire israélienne sur le mont Hermon.
L'armée israélienne a ensuite fait état de deux morts et de sept blessés dans ses rangs. Selon les médias israéliens, le pronostic vital des blessés n'est pas engagé.

 

(Eclairage : Pour le 14 Mars, le triptyque que le Hezbollah tente de ressusciter est définitivement caduc)


En riposte, les chars et l'artillerie de l'État hébreu ont bombardé plusieurs villages des secteurs de Wazzani et du Arkoub, notamment Halta et Kfarchouba, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Finul.
Des habitants de Ghajar ont expliqué que trois maisons du village avaient été touchées lors des échanges de tirs entre soldats israéliens et Hezbollah. « Des civils ont été blessés par des éclats de projectiles visant apparemment les positions israéliennes dans le village », a indiqué un habitant de la localité.
Des tirs de mortier ont ensuite visé une position de l'armée israélienne sur le mont Hermon, dans le secteur du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967. Il n'y a eu aucun blessé.
Dans la banlieue sud de Beyrouth, des tirs de joie ont salué l'attaque. Certains habitants ont aussi fait leurs bagages et se tiennent prêts à fuir en cas de bombardements israéliens, comme en 2006.

 

(Décryptage : Une riposte dans « les règles », tacitement admises depuis 2006...,)

 

Réactions israéliennes
L'armée israélienne a indiqué avoir « répondu avec des frappes combinées air et sol contre les positions opérationnelles du Hezbollah ». « Ce n'est pas nécessairement la dernière réponse » d'Israël, a prévenu sur Twitter le porte-parole de l'armée, le général Moti Almoz. « Quiconque cherche à nous défier à la frontière nord doit avoir à l'esprit l'offensive de l'an dernier à Gaza », a averti le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « L'État d'Israël est prêt à agir avec force sur tous les fronts, la sécurité passe avant tout », a-t-il poursuivi.
Les services du Premier ministre israélien ont accusé l'Iran d'être derrière cette « attaque terroriste ». M. Netanyahu a également convoqué les chefs de la sécurité israélienne après l'attaque pour discuter des options ouvertes. « Nous ne tolérerons aucun tir en direction du territoire israélien, aucune violation de notre souveraineté, et nous y répondrons avec force et détermination », a prévenu, de son côté, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, dans un communiqué.
Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a jugé pour sa part sur Twitter qu'Israël devrait réagir à ce type d'attaque « de façon très dure et disproportionnée ».

 

(Lire aussi : L'Onu dénonce « une violation grave de la résolution 1701 »)

 

Raids israéliens sur le Golan
En tout début de matinée, l'armée israélienne avait annoncé que son aviation avait bombardé deux positions de l'armée syrienne en riposte à des tirs de roquettes la veille contre le plateau du Golan. Les postes militaires syriens visés se trouvent à Kuneitra. L'armée de l'air israélienne a indiqué de son côté avoir mené dans la nuit de mardi à mercredi des raids contre des positions de l'armée syrienne dans la région sous tension du plateau du Golan. « Plus tôt aujourd'hui (mardi), des roquettes se sont abattues sur le Golan. En réponse, l'armée israélienne a attaqué des bases d'artillerie de l'armée syrienne », souligne un communiqué militaire israélien diffusé aux premières heures de mercredi.


Le ministre de la Défense israélien Moshe Yaalon a adressé une mise en garde directe au président syrien Bachar el-Assad. « Les attaques menées dans la nuit de mardi à mercredi par l'armée de l'air contre des cibles situées en territoire syrien sous le contrôle d'Assad sont un message clair que nous ne tolérerons aucun tir vers le territoire israélien (...) et que nous réagirons avec force et détermination », a-t-il déclaré dans un communiqué.

 

(Lire aussi : Entre inconnues israéliennes et iraniennes, le Liban reste otage et victime)


Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui s'appuie sur un large réseau de sources en Syrie, les frappes ont touché deux bases de Kuneitra, où le Hezbollah est le fer de lance des opérations du régime syrien.


Autre signe de la tension à la frontière nord d'Israël, l'armée israélienne a envoyé hier matin des soldats examiner la zone du village de Za'rit, à la frontière avec le Liban, après que les habitants se sont plaints de bruits suspects leur laissant supposer la construction de tunnels par le Hezbollah, présent de l'autre côté de la frontière. « L'armée est sur place suite aux inquiétudes des habitants de Za'rit qui craignent que des tunnels ne soient creusés sous leurs maisons », a indiqué une porte-parole de l'armée.

 

 

Deux soldats israéliens ont été tués et sept autres blessés, hier matin, dans une attaque du Hezbollah contre un convoi de l'armée israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa. C'est l'attaque la plus grave menée par le parti chiite contre les soldats israéliens depuis la guerre de juillet 2006.
 
(Voir les images de l'attaque ici)
Un Casque bleu espagnol de la Finul a par...

commentaires (5)

Avec une réaction disproportionnée, on risque de revivre l'expérience 2006. Il convient de rappeler à ces jeunes sur mobylettes que le port de casque est obligatoire (et bientôt conseillé...)

Olivier Georges

10 h 10, le 29 janvier 2015

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Commentaires (5)

  • Avec une réaction disproportionnée, on risque de revivre l'expérience 2006. Il convient de rappeler à ces jeunes sur mobylettes que le port de casque est obligatoire (et bientôt conseillé...)

    Olivier Georges

    10 h 10, le 29 janvier 2015

  • PAR ORDRE DE LA PERC(S)ÉE... IL A FAIT UNE PETITE PERCÉE... ESPÉRANT QUE LE PAYS NE SOIT PAS DIVINEMENT PERCÉ... POUR LES INTÉRÊTS DES PERC(S)ÉS !!!

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    09 h 16, le 29 janvier 2015

  • "Pauvres déshérités" et pauvres types ! Un Rien les ébaubit, les comPlexés !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 31, le 29 janvier 2015

  • 3 maisons détruites, des civils blessés, un casque bleu tué.Et quoi encore? car Israël ne s'en tiendra pas là. Merci au Hezbollah! Et,dans la banlieue Sud, des fous osent faire la fête!

    Yves Prevost

    07 h 03, le 29 janvier 2015

  • On dirait les petits mafiosi de Naples sur leurs mobylettes !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 15, le 29 janvier 2015

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