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Conférence sur « La liberté de dire et de ne pas dire » à l’Institut moderne

De gauche à droite, le professeur Pascal Monin et M. Georges Soulage.

L'Institut moderne du Liban a organisé une conférence-débat ayant pour thème « La liberté de dire et de ne pas dire », avec pour toile de fond la problématique de la liberté d'expression. Étaient présents au débat les deux directeurs de l'IML, Maroun Khalifé et Mounir Afeich, des membres du corps enseignant ainsi qu'un grand nombre d'élèves. Le thème a été exposé par deux intervenants, le professeur Pascal Monin, directeur du master en information et communication de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, et M. Georges Soulage, vice-président de l'ordre des journalistes et rédacteur en chef du journal al-Joumhouriya.
Au début de la conférence, Mlle Dona Maria Nammour a présenté un documentaire sur l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo et sur les atteintes contre les journalistes libanais depuis l'époque ottomane jusqu'à nos jours.
Prenant la parole, le professeur Monin a mis l'accent sur les grands risques encourus par les journalistes libanais, évoquant le sacrifice des martyrs de la presse, pendus en 1916 par les Ottomans, jusqu'à l'assassinat de Samir Kassir et de Gebran Tueni « qui ont payé de leur vie leur engagement en faveur du printemps de Beyrouth », en passant par Sélim el-Lawzi, Riad Taha, Édouard Saab ou aussi May Chidiac « qui a survécu par miracle ».
Le professeur Monin a souligné dans ce cadre que « la France vient d'expérimenter la difficulté de ce métier (de journaliste) après l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo ». Il a soutenu à ce propos l'idée que « la liberté d'expression est sacrée, sans pour autant qu'elle porte atteinte à la dignité humaine, aux croyances et aux religions, comme l'a signalé Sa Sainteté le Pape François ». « La liberté doit toujours s'appliquer avec responsabilité et dans le respect des lois et de l'éthique journalistique », a souligné le professeur Monin qui a achevé son intervention en déclarant : « Sans démocratie, sans liberté d'expression, sans droits de l'homme, il n'y a pas de citoyen bien informé, pas de médias de qualité ou de journalistes indépendants... ».
De son côté, M. Georges Soulage a précisé que « la liberté d'expression est un droit sacré pour l'homme, mais cette faculté doit connaître certaines limites ». Il a précisé que rien ne justifie le recours à la violence comme outil pour étouffer l'opinion adverse. Dénonçant les pressions « financières, politiques ou communautaires qui freinent la liberté d'expression », il a conclu en affirmant que « le terrorisme ne connaît ni religion, ni identité, ni ethnie ».
À la fin de la conférence, un trophée a été offert à chacun des deux intervenants.

L'Institut moderne du Liban a organisé une conférence-débat ayant pour thème « La liberté de dire et de ne pas dire », avec pour toile de fond la problématique de la liberté d'expression. Étaient présents au débat les deux directeurs de l'IML, Maroun Khalifé et Mounir Afeich, des membres du corps enseignant ainsi qu'un grand nombre d'élèves. Le thème a été exposé par deux...