Renforcement de la lutte contre le travail illégal

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, a promis hier de sévir contre les entreprises qui emploient de la main-d'œuvre non déclarée, notamment syrienne. Il s'est entretenu à ce sujet avec son homologue de l'Intérieur, Nouhad Machnouk.
« Les Syriens, comme tous les étrangers au Liban, doivent obtenir un permis de travail auprès du ministère. Leurs employeurs doivent justifier la nécessité d'embaucher un étranger par l'absence de compétences locales, a-t-il expliqué à L'Orient-Le Jour. Certes, la loi n'a pas toujours été respectée. Mais avec 1,7 million de réfugiés dans le pays, c'est essentiel. Mon but n'est pas de viser les Syriens en particulier, mais je dois protéger les droits des travailleurs libanais. »
Le ministère dispose de 9 inspecteurs chargés de contrôler les entreprises, mais le ministre souhaite qu'ils soient accompagnés par des forces de l'ordre. « D'abord pour assurer leur sécurité, souligne-t-il. La semaine dernière nos inspecteurs ont été agressés dans une usine qui embauchait 234 Syriens non déclarés ».
L'autre objectif est d'envoyer un message de fermeté car, selon lui, les amendes imposées par le ministère, qui peuvent atteindre 2,7 millions de livres, ne découragent pas les contrevenants, étant donné les économies réalisées par l'embauche de travailleurs illégaux. « Et même si nous transférons les dossiers au procureur de la République, les procédures sont rarement suivi d'effets. Je vais donc évoquer cet aspect du problème avec le ministre de la Justice dans les prochains jours », affirme M. Azzi.

S. A.