Brèves

Attaque du Golan
Israël doit être prêt à une riposte du Hezbollah

Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a dit hier qu'Israël devait se tenir prêt à des ripostes depuis la Syrie et le Liban voisin, après un raid meurtrier contre des responsables du Hezbollah attribué à l'État hébreu. L'armée israélienne a considérablement renforcé sa présence à la frontière depuis ce raid dans le Golan syrien le 18 janvier. Cette opération a tué six membres du Hezbollah, dont Jihad Moghniyé, fils de Imad Moghniyé, commandant militaire assassiné en 2008, ainsi qu'un général des gardiens de la révolution iraniens. Israël n'a pas assumé officiellement la responsabilité de ce raid, mais s'attend depuis à une riposte du Hezbollah, sa bête noire financée et armée par l'Iran. Les gardiens de la révolution iraniens ont également promis une réponse.

Égypte
Attentat à la bombe au Caire, quatre policiers et un civil blessés

Quatre policiers et un civil ont été blessés hier dans un attentat à la bombe au Caire, ont indiqué des responsables. L'attaque est la seconde en deux jours, un officier de police ayant été blessé par une explosion jeudi devant le palais présidentiel de Qoubba dans la capitale. Cette explosion survient à deux jours de l'anniversaire de la révolte populaire qui avait éclaté le 25 janvier 2011 et poussé Hosni Moubarak au départ 18 jours plus tard.

Un mort dans une manifestation islamiste

Une jeune fille a été tuée hier lors d'une manifestation à Alexandrie dans le nord de l'Égypte de partisans de l'ex-président islamiste Mohammad Morsi. La jeune fille âgée de 18 ans a été tuée par un tir de chevrotine et sa mère blessée pendant la manifestation organisée par les pro-Morsi et des Frères musulmans, organisation interdite dont est issu le président destitué, selon un responsable des services de sécurité. Trente manifestants ont été arrêtés, a-t-il précisé.

Libye
Nouvelles discussions « possibles » à Genève la semaine prochaine

Un nouveau round de discussions entre parties libyennes sous l'égide de la Misnul, la force des Nations unies pour la Libye, est « possible » la semaine prochaine à Genève, a indiqué l'Onu hier. Ces discussions feront suite à celles entamées la semaine passée dans la même ville et qui ont débouché sur un accord le 16 janvier pour appeler à une cessation des combats. L'objectif de ces réunions est de tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Le pays est passé sous la coupe de milices d'ex-rebelles qui se disputent les territoires de ce vaste pays désertique et la manne pétrolière.

Yémen
Vide à la tête de l'État dans un pays en chaos

Le Yémen, pièce maîtresse dans le dispositif américain de lutte contre el-Qaëda, était hier sans gouvernement et sans président après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression de la puissante milice chiite des houthis qui contrôle la capitale Sanaa. Le Parlement, qui doit se prononcer sur la démission du président Abed Rabbo Mansour al-Hadi, doit se réunir demain en session extraordinaire. Une réunion dont la tenue reste toutefois incertaine vu l'imposant déploiement dans la capitale des miliciens d'Ansarullah ou houthis.

Nucléaire iranien
Zarif : De nouvelles sanctions américaines menaceraient un accord

D'éventuelles nouvelles sanctions du Congrès américain contre l'Iran, même bloquées par le président Obama, compromettraient un accord sur le nucléaire iranien, a averti hier à Davos le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, alors que la Maison Blanche a estimé hier que les chances d'un accord avec la République islamique étaient « au mieux » de 50 %. Diplomates iraniens et américains se sont retrouvés hier à Zurich pour deux jours de discussions sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.

Turquie
Gül conseille plus de démocratie à son successeur Erdogan

L'ancien président turc Abdullah Gül est sorti de son silence pour recommander la mise en œuvre de réformes démocratiques dans son pays, signalant à nouveau sa différence avec son successeur Recep Tayyip Erdogan, a rapporté la presse hier. « Nous sommes confrontés à d'énormes menaces, de nombreuses menaces qui visent la Turquie. La seule façon d'y répondre est d'approfondir notre démocratie », a déclaré à d'anciens députés M. Gül, cité par le quotidien Hürriyet. Cofondateur avec M. Erdogan du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), M. Gül a souvent pris publiquement ses distances avec M. Erdogan, alors Premier ministre, notamment lors la violente répression de la contestation de juin 2013 ou du blocage des réseaux sociaux Twitter et YouTube début 2014.

Arménie
Deux soldats tués par les forces azerbaïdjanaises à la frontière

Deux soldats arméniens ont été tués hier par les forces azerbaïdjanaises dans un affrontement à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui se disputent depuis des années la région séparatiste de Nagorny-Karabakh, a annoncé le ministère arménien de la Défense. Les accrochages se sont multipliés ces derniers mois autour du Nagorny-Karabakh, les deux camps s'accusant mutuellement de lancer des attaques qui ont fait plusieurs dizaines de morts l'année dernière. Depuis le début du mois, quatre soldats arméniens ont été tués, selon Erevan.

Thaïlande
La PM déchue interdite de politique et menacée de prison

L'ex-Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a été interdite hier de vie politique pour cinq ans et risque jusqu'à dix ans de prison pour corruption, une double sanction qui risque de remettre le feu aux poudres entre ses partisans et la junte militaire. Sur la chaîne satellitaire Peace TV, Jatuporn Prompan, président du puissant mouvement pro-Shinawatra des Chemises rouges, a dénoncé une « provocation destinée à faire sortir les Chemises rouges » dans la rue. Il a toutefois appelé ses partisans à rester chez eux et à attendre le moment opportun, alors que la junte a menacé de réprimer toute manifestation, en vertu de la loi martiale.

Ebola
La situation reste « extrêmement préoccupante », selon l'OMS

Malgré une nette baisse du nombre de personnes affectées par le virus Ebola, la situation reste « extrêmement préoccupante » en Afrique de l'Ouest, a prévenu hier l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui demande un soutien financier accru pour venir à bout de l'épidémie. L'OMS a aussi estimé que ses besoins en personnel médical dans les trois pays africains touchés, Sierra Leone (où les mesures de quarantaine ont été levées hier), Guinée et Liberia, devaient encore augmenter de 300 personnes pour atteindre les 1 000 personnes présentes dans les 63 districts infectés.

Royaume-Uni
Libby Lane, première femme évêque d'Angleterre, discrète et fan de foot

Lundi, la révérende Libby Lane sera consacrée première femme évêque de l'Église anglicane d'Angleterre, lors d'une cérémonie historique à la cathédrale de York qui assoira le nouveau rôle accordé aux femmes malgré les résistances des traditionnalistes. L'étonnement a été grand lorsque le nom de cette femme de 48 ans, à la personnalité très discrète, est sortie du chapeau en décembre pour incarner cette évolution. Mais pour l'archevêque de Canterbury et chef de l'Église anglicane, Justin Welby, « sa présence apaisante, son sens de l'humour très vif et sa modestie lui permettront de s'en sortir brillamment dans ses nouvelles fonctions ». Originaire d'une famille anglicane mais pas particulièrement pratiquante, la mère de deux enfants, joueuse de saxophone à ses heures et fan du club de football de Manchester United, prendra la tête de l'évêché de Stockport, une ville désindustrialisée du Grand-Manchester.

Grèce
À deux jours du scrutin, plus rien ne semble arrêter Syriza

Ferveur des supporteurs, sondages unanimes : à deux jours du scrutin, plus rien ne semblait hier devoir empêcher Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, de devenir demain le premier chef d'un gouvernement européen ouvertement anti-austérité. M. Tsipras, 40 ans, a averti qu'il y aurait peut-être « de grands affrontements » sur la « dette onéreuse et insoutenable » de la Grèce (175 % du PIB, plus de 300 milliards d'euros). Des propos que les Grecs, après six ans de récession, et avec un chômage à plus de 25 %, souhaitent vraiment entendre. Les sondages sont unanimes à donner le parti de M. Tsipras gagnant demain, devant Nouvelle-Démocratie du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012.