Je ne voudrais parler ni de tes qualités ni de tes réussites, mais je voudrais te décrire comme je te ressentais, une boule de sensibilité qui te donnait un semblant de tristesse refoulée, un faux air de Gainsbourg, et qui te faisait percevoir les gens et les choses à ta façon. Tu étais un perfectionniste, partisan du beau, du bon et du vrai. Tu voulais toujours plus pour Musar et les produits vinicoles libanais. Serge, nous irons toujours au « Magret » de Lourdes en tenue de brancardiers de l'ordre de Malte, mais ce ne sera plus jamais comme avant. Je te vois encore tenant le verre à pied entre le pouce et l'index, admirant ton brevage préféré et commentant sa couleur, son tanin, sa longueur en bouche.
Tu manqueras aussi beaucoup à tes confrères de l'Académie libanaise de la gastronomie, mais n'aie pas de souci, Gaston et Marc continuerons à rehausser nos dîner par les différents Musar.
Tu seras toujours parmi nous.
Tchin-tchin Serge.