Le président syrien Bachar el-Assad a promulgué mercredi une loi en vertu de laquelle 50% des postes vacants de l'Etat sont promis aux proches de soldats ou de fonctionnaires tués ou paralysés durant la guerre.
La moyenne des militaires tombés au cours des six derniers mois a beaucoup augmenté, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui établit le nombre de soldats tués depuis près de quatre ans à plus de 44 000.
"En vertu de la loi, sont réservés aux proches de martyrs 50% des postes devant être remplis dans les administrations publiques en vertu des tests et des examens", a rapporté l'agence officielle syrienne Sana.
Selon la loi, le "martyr" est un soldat, un policier, un civil ayant porté les armes "sous les ordres de l'armée" ou encore un fonctionnaire, tués en service, "s'ils ont péri au cours de la guerre, les opérations militaires ou à cause des bandes terroristes", les rebelles ou jihadistes dans le lexique du régime.
Les proches des défunts sont le père, la mère, l'épouse et les enfants.
La loi concerne également les proches des militaires, policiers, miliciens pro-régime et fonctionnaires qui en raison de la guerre sont atteints de paralysie cérébrale, partielle, de tétraplégie ou encore perte totale de la vue.
Plus de 200 000 personnes ont péri dans la guerre en Syrie, selon l'OSDH. Outre les plus de 44 000 militaires, l'ONG a authentifié la mort de 28 000 membres des Forces de défense nationale (FDN), une milice pro-régime.
Les pertes au sein de l'armée ont provoqué ces derniers mois des remous parmi les partisans de M. Assad. En septembre, cinq Syriens alaouites pro-régime ont été arrêtés pour avoir critiqué les services de renseignements à la suite de la mort de dizaines de soldats dans la prise de bases militaires par les jihadistes dans le nord du pays.
L'un d'eux, Moudar Khaddour, avait lancé une campagne sur les réseaux sociaux, s'en prenant au ministre de la Défense, avec des hashtags sur Twitter comme "Ras-le-bol" en arabe.
La province de Tartous, un des bastions du régime, a été surnommée "la capitale des martyrs" car c'est la province qui proportionnellement compte le plus haut ratio de morts au sein de l'armée et des FDN.
Commentaire
Alep, ça suffit !
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commentaires (5)
CORRECTION : DE L'APPÂT... POUR APPÂTER LES RÉCALCITRANTS !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 13, le 02 janvier 2015