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Moyen Orient et Monde - Sanctions

L’UE accentue encore la pression sur Moscou

L'Union européenne a adopté hier de nouvelles sanctions visant la Crimée, juste avant un sommet de l'UE consacré à l'avenir des relations avec une Russie en crise.
« Le président Poutine et les dirigeants russes doivent réfléchir sérieusement à (...) un changement radical d'attitude envers le reste du monde », a affirmé d'entrée de jeu la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à son arrivée au sommet des chefs d'État et de gouvernement, soulignant que la grave crise financière russe, due en partie aux sanctions occidentales contre Moscou, n'était « pas une bonne nouvelle », ni pour « les citoyens russes (...), ni pour l'Ukraine, ni pour l'Europe ou le reste du monde ».
En attendant, aucune nouvelle sanction ne doit être décidée contre la Russie lors du sommet. L'UE a cependant approuvé hier un nouveau train de mesures décidées il y a un mois par rapport à la Crimée. Tous les investissements européens y sont désormais interdits pour marquer l'opposition de l'Europe à « l'annexion illégale » de la péninsule ukrainienne par la Russie. Moscou a aussitôt réagi en affirmant que la Crimée est une « partie inaliénable » de la Russie.

« Avec la Russie, pas contre... »
Pour sa part, la chancelière Angela Merkel, principale interlocutrice européenne de Vladimir Poutine, a assuré que l'objectif était « la coopération européenne (...) avec la Russie, pas contre la Russie ». Mais elle a rappelé que « l'objectif » demeure « une Ukraine souveraine et territorialement unie », et que « jusqu'à ce que cet objectif soit atteint (...) les sanctions demeurent inévitables ». À l'inverse, le président français, François Hollande, a évoqué une « désescalade » des sanctions « si les gestes sont envoyés par la Russie ». Parallèlement, le tout nouveau président du Conseil européen, Donald Tusk, a programmé dès son premier sommet un débat sur la « stratégie » à adopter vis-à-vis de Moscou. Aussi, les 28 doivent notamment réfléchir à la suite à donner aux lourdes sanctions décidées cet été, qui arriveront à échéance en juin 2015. « Tout le monde est d'accord pour dire que les sanctions ont un impact, mais elles ne sont pas une fin en soi », estime toutefois une source européenne en soulignant que la Russie n'a pas modifié d'un iota sa politique en Ukraine. M. Tusk a aussi souhaité que l'UE « signale clairement » qu'elle est « prête à soutenir l'Ukraine, y compris financièrement ». « Il faut voir quel montant peut encore être mobilisé, mais l'UE a atteint ses limites en termes de budget », a toutefois nuancé le président de la Commission, Jean-Claude Juncker.

L'Union européenne a adopté hier de nouvelles sanctions visant la Crimée, juste avant un sommet de l'UE consacré à l'avenir des relations avec une Russie en crise.« Le président Poutine et les dirigeants russes doivent réfléchir sérieusement à (...) un changement radical d'attitude envers le reste du monde », a affirmé d'entrée de jeu la chef de la diplomatie européenne, Federica...
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