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Liban - Passion

La Chanterie de Beyrouth, un chœur d’enfants qui grandit grâce à sa fondatrice

Noha Hatem est une passionnée. Elle ne fait pas les choses à moitié et ne baisse pas facilement les bras. C'est d'ailleurs grâce à cela qu'elle a réussi à monter, il y a plus de 25 ans, la Chanterie de Beyrouth, une chorale d'enfants sollicitée pour des récitals à maintes occasions.

La Chanterie de Beyrouth donne des récitals régulièrement en ville.

Tous les mercredis, de 17h30 à 18h30, une trentaine d'enfants se retrouvent dans le vieux bâtiment de l'Université Saint-Joseph, à la rue de l'Université, pour apprendre à chanter. Ils sont âgés entre 5 et 14 ans, et appartiennent à divers milieux et communautés. La chorale est ouverte à tout le monde. Il y a parmi les tout-petits des autistes, des enfants à besoins spéciaux et des bègues.
«Le chant aide les enfants autistes à s'intégrer à un groupe, alors que les enfants bègues chantent sans aucune hésitation», explique la responsable de la Chanterie de Beyrouth.
Diplômée en histoire et géographie de l'École des lettres de Beyrouth, Noha Hatem est arrivée par hasard au métier qu'elle exerce actuellement, celui d'apprendre aux enfants à chanter. « Je grattais une guitare... On m'a proposé de prendre en charge un petit groupe d'enfants et de jeunes, et de chanter
à la télé », dit-elle.
Très vite, le groupe sort un disque et Noha Hatem décide d'approfondir ses connaissances en musique et chant. Elle suit des cours de pédagogie musicale et de direction de chorale d'enfants en France. Elle rentre à Beyrouth, enseigne dans les écoles de la ville, puis crée sa Chanterie. Elle enchaîne ensuite les séminaires et les formations, de Tokyo à Paris, avec d'importants spécialistes de chœurs d'enfants et met en pratique ce qu'elle a appris avec les enfants à qui elle enseigne le chant à Beyrouth.
La Chanterie gagne en renommée. Grâce aux efforts de Noha Hatem, le chœur d'enfants donne des concerts en ville. Certains récitals sont sponsorisés par les ambassades, alors que d'autres sont donnés à la demande d'institutions comme l'Esa ou l'Apsad.
En 2001, elle reçoit une décoration française et devient chevalier dans l'ordre des Palmes académiques.
Pour autant, elle ne dort pas sur ses lauriers. Noha Hatem continue à enseigner et à suivre des formations. La dernière en date est un séminaire à Paris sur l'impact de la musique et de la danse auprès des enfants.
«La musique polit l'âme. Un de mes professeurs disait que les oreilles des enfants avalent les notes de musique, c'est-à-dire elles les captent», indique-t-elle. «Faire écouter de la musique aux enfants en bas âge suscite des poussées d'adrénaline au niveau de leur cerveau. Les enfants qui chantent ont des connexions plus fortes au niveau du cerveau que les enfants qui ne chantent pas», dit-elle.
Quelles sont les difficultés d'apprendre à chanter aux enfants en bas âge? «Les tout-petits ne lisent pas. Il faut donc qu'ils retiennent les chansons. Leurs voix sont fragiles, on ne peut pas les forcer. Et il vaut mieux les laisser chanter avec spontanéité et ne pas travailler leur voix », note-t-elle.
La Chanterie de Beyrouth, qui a donné le concert de Noël samedi dernier au théâtre Pierre Aboukhater, à l'USJ, chantera ce dimanche à 18 heures dans le cadre de Beyrouth Chants, événement organisé par Solidere à l'occasion des fêtes de fin d'année. Le concert sera donné à l'église nationale évangélique du centre-ville, près du Sérail.

Tous les mercredis, de 17h30 à 18h30, une trentaine d'enfants se retrouvent dans le vieux bâtiment de l'Université Saint-Joseph, à la rue de l'Université, pour apprendre à chanter. Ils sont âgés entre 5 et 14 ans, et appartiennent à divers milieux et communautés. La chorale est ouverte à tout le monde. Il y a parmi les tout-petits des autistes, des enfants à besoins...

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