Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

« Le général Eisenkot est l’homme qu’il faut, à la bonne place et au bon moment »

L'armée israélienne a un nouvel homme fort ; Netanyahu rejette tout retrait de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Gadi Eisenkot, 54 ans, succédera à la mi-février au général Benny Gantz, dont il était l’adjoint. Photo Reuters

Le gouvernement israélien a officialisé hier la nomination au poste de chef d'état-major du général Gadi Eisenkot, considéré comme un homme à poigne partisan de la doctrine militaire employée lors de la guerre à Gaza. « Le général Eisenkot est l'homme qu'il faut, à la bonne place et au bon moment », a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, d'après l'AFP.
Gadi Eisenkot, 54 ans, succédera à la mi-février au général Benny Gantz, dont il était l'adjoint. Après des débuts dans l'infanterie, cet homme d'origine marocaine a grimpé les échelons pour devenir secrétaire militaire du chef du gouvernement et ministre de la Défense Ehud Barak de 1999 à 2001. À cette occasion, il a participé à des négociations avec la Syrie, selon des médias israéliens. Puis Gadi Eisenkot a notamment commandé la région militaire centre, qui comprend la Cisjordanie occupée, et la région nord, qui inclut les zones frontalières avec le Liban et la Syrie. Durant cette période, il a adressé d'une « lettre personnelle » au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour lui enjoindre de ne pas attaquer l'Iran, accusé de vouloir se doter de l'arme nucléaire, « tant qu'Israël n'a pas l'épée sous la gorge ». Il disait alors craindre une longue guerre contre la République islamique et le Hezbollah, ainsi qu'une détérioration des relations avec les États-Unis, grand allié d'Israël. Mais le général Eisenkot est également connu pour des positions beaucoup plus dures. Il est ainsi le premier responsable militaire à avoir publiquement défendu la doctrine de dissuasion dite de « Dahiya », du nom de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah systématiquement pilonné par l'aviation israélienne durant la guerre de juillet 2006.

Et les pourparlers stagnent...
En attendant, les tractations à l'Onu pour mettre au point une résolution sur le conflit israélo-palestinien piétinent dans l'attente d'une réponse des États-Unis à des propositions européennes et sur fond de campagne électorale en Israël. Le secrétaire d'État américain John Kerry devait rencontrer hier ou aujourd'hui à Rome M. Netanyahu pour évoquer les « initiatives en cours devant les Nations unies », selon le département d'État.
Le mois dernier, la Jordanie, seul membre arabe du Conseil de sécurité, a fait circuler au nom des Palestiniens un projet de résolution qui fixe novembre 2016 comme date limite pour la fin de l'occupation israélienne, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Selon de nombreux diplomates, ce texte n'a aucune chance de recueillir un large soutien et il sera certainement bloqué par un veto américain s'il arrive sur la table du Conseil. À ce sujet d'ailleurs, M. Netanyahu a rejeté catégoriquement hier l'idée d'un retrait de ces deux régions d'ici à deux ans. Un tel retrait « amènerait les islamistes extrémistes dans les banlieues de Tel-Aviv et au cœur de Jérusalem », a prévenu le Premier ministre.
En guise de compromis, la France a lancé depuis plusieurs semaines des consultations avec Londres et Berlin, puis avec Washington et Amman, pour mettre au point un texte de consensus. Celui-ci appellerait à la reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes, selon une série de grands principes comme la coexistence pacifique d'Israël et d'un État palestinien. Il fixerait une échéance, peut-être deux ans, pour la fin de ces négociations.
Dans une seconde étape, Paris envisage une conférence internationale pour encadrer et soutenir les négociations avec la participation des pays arabes. Pour les promoteurs de cette initiative, il s'agit d'obtenir le feu vert ou au moins la neutralité bienveillante de Washington pour que le Conseil puisse enfin faire entendre sa voix sur ce dossier, pour la première fois depuis 2009.

Le gouvernement israélien a officialisé hier la nomination au poste de chef d'état-major du général Gadi Eisenkot, considéré comme un homme à poigne partisan de la doctrine militaire employée lors de la guerre à Gaza. « Le général Eisenkot est l'homme qu'il faut, à la bonne place et au bon moment », a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, d'après...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut