Kerry : Un accord global et ambitieux à Paris n’est pas une option, c’est une nécessité

Le secrétaire d'État US John Kerry a effectué hier une visite courte et très attendue au sommet de Lima.
Les États-Unis, rappelons-le, se sont récemment engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre « dans une marge » de 17 % d'ici à 2020, par rapport aux taux d'émission de 2005, et de 26 à 28 % d'ici à 2025.
C'est un discours-plaidoyer pour un accord global qu'a prononcé M. Kerry devant une salle comble. « Personne ne pense qu'un accord sera une solution magique au problème du changement climatique, mais on ne peut résoudre ce problème sans accord », a-t-il martelé. « Parvenir à un accord global et ambitieux à Paris n'est pas une option, c'est une nécessité, a-t-il ajouté. La fenêtre d'opportunité est toujours ouverte, mais pas pour longtemps. »
Prévoyant les critiques qui ne manqueront pas de l'atteindre, lui qui représente l'une des principales nations responsables de la pollution historique, et tout en ne niant pas les faits, il a déclaré « savoir quelle est la perception des pays envers les grands émetteurs historiques ». Mais il a souligné que « ce qui compte aujourd'hui, c'est la réduction du volume global des émissions de gaz à effet de serre », appelant tous les pays à se mettre au diapason. Il a estimé que « les leaders doivent prendre les devants », mettant en avant la politique de l'administration du président américain Barack Obama, qui a fait du changement climatique une de ses priorités, selon lui. Il a salué également le nouveau terrain d'entente trouvé récemment entre les deux principaux pollueurs du monde, son pays et la Chine.
En filigrane dans tout son discours, le secrétaire d'État US a évoqué « les modifications dans la politique énergétique », principale porte de secours permettant d'éviter les pires scénarios, selon lui. Ce grand changement vers des énergies plus propres est même, a-t-il affirmé, « une formidable opportunité », représentant « un marché considérable » et une grande promesse de développement. Il a invité les économies émergentes à refaire leurs calculs et à se rendre compte des avantages d'opérer un revirement à ce stade de leur développement économique.