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Le 7e art célébré à la NDU

Réalisateurs, acteurs et étudiants en provenance des quatre coins du monde se sont donné rendez-vous, du 9 au 16 novembre, au Festival international du film de l'Université Notre-Dame de Louaizé (NDU). Plus de 90 courts-métrages et documentaires, nationaux et internationaux, étaient en compétition...

Dans son film « In my house », l’étudiante Remie Akl, de l’Institut universitaire de technologie de la Fondation al-Kafaât, a abordé le thème de la virginité chez les jeunes Libanaises.

C'est avec la fameuse chanson Bektob esmik ya bladi de Joseph Azar, accompagnée d'une magnifique dabké interprétée par des étudiants de la NDU, que la 8e édition du festival a débuté. Inspirées par le film légendaire Singing in the Rain, des mises en scène et des chorégraphies très créatives et colorées ont remonté le temps jusqu'à l'époque des années folles (1920/1929). Une ambiance nostalgique a, par la suite, envahi la salle de théâtre, lorsqu'une chorale d'enfants a interprété d'une manière émouvante un répertoire de chansons de Duraïd Laham, rendant ainsi hommage au grand acteur syrien.
Les candidats, venus de diverses universités libanaises, avaient fait leur entrée au théâtre sur un long tapis rouge. La nouveauté cette année est la participation, en plus des films réalisés par les étudiants, de courts-métrages indépendants et internationaux.

Des idées créatives et novatrices
Les sujets abordés par les étudiants sont multiples ; leurs points de vue différents. Mais ils parlent tous avec passion de leur production. «Mon film met en valeur, d'une manière humoristique, la relation entre la coïncidence et le temps», a confié Sami Naoum, étudiant à l'Université libano-allemande (LGU). Son court-métrage intitulé Inclined raconte «une expérience que peut vivre tout homme ou toute femme dans leur vie quotidienne». Un autre participant, Julien Kobersy, étudiant à l'Alba, s'est inspiré de Charlie Chaplin pour réaliser son film. «Afif est un personnage qui travaille et vit dans une salle de cinéma. Ce monde l'a toujours fasciné. Mais un jour, il se retrouve au chômage et se réfugie sur une plage. Le lendemain, toute sa vie changera et il fera partie d'un travail cinématographique». Chantale Hannouch, étudiante à la NDU, a évoqué dans son court-métrage intitulé April les différences entre l'homme et la femme. «J'ai effectué des recherches, notamment à travers des entretiens menés avec des femmes et des hommes afin de pouvoir écrire mon script et montrer la différence entre les perceptions féminine et masculine des choses», a-t-elle expliqué. Quant à Remie Akl, elle a illustré le dilemme que vit la femme orientale face à sa virginité. «In my house est un film qui porte sur un sujet tabou. Le défi était de faire parvenir le message sans offenser les gens qui ont un avis contraire», a précisé l'étudiante à l'Institut universitaire de technologie de la Fondation al-Kafaât. Julien Tavitian, de l'Alba, a voulu montrer que l'amour existe encore à Beyrouth malgré le chaos, la violence et la haine. «Lovers tourne autour de trois histoires d'amour qui "entrent en collision" avec la réalité que nous vivons au Liban», a-t-il précisé.

Les gagnants
Le jury était composé de plus de 23 professionnels et célébrités avec, à leur tête, le critique Émile Chahine. Dans le jury également, les acteurs Georges Khabbaz et Camille Salameh, l'actrice Takla Chamoun, la journaliste Ghada Majzoub, le critique Mohammad Hijazi, l'actrice Christine Choueiri, la réalisatrice Carmen Labaki. Dans la catégorie fiction : le premier prix est allé à Mohammad Sabbah, de l'Alba, qui a confié avoir travaillé un an pour la réalisation de son projet. «Where there is nothing but water est un film inspiré d'une expérience personnelle. Il montre le bouleversement d'une famille après que la mère ait été diagnostiquée avec le cancer », a-t-il raconté. Le deuxième prix est allé à Scarlet Saad, de l'Iesav, pour son film Django. Mansour Aoun, de l'Usek, a, lui, remporté le troisième prix pour son film Manuscript.
Nour Safieddine et Rolande Issa, de la faculté d'information, section 1, de l'Université libanaise, sont les gagnantes du premier prix dans la catégorie documentaire. Elles ont montré la vie des gens sur les frontières entre le Liban et la Palestine occupée. «Suspended Survival est un documentaire qui montre que ces gens sont attachés à leur territoire non à leur secte ou à leur parti. Ils luttent pour leur existence, leur terre et forment une résistance populaire, non politique», a expliqué Nour. Par ailleurs, dans la catégorie animation, le film Intersection de Marc Aoun, étudiant à l'Alba, a reçu le meilleur prix.
Dans la catégorie «films indépendants», deux films ont gagné, Moneta de Jad Dany Ali Hassan et Troubled Waters de Toufic Khreich.
Dans la catégorie des films internationaux, Shahad Ameed, d'Arabie saoudite, a reçu le premier prix pour le meilleur film fiction, Eye and Mermaid. Le prix du meilleur documentaire est allé à Behind the Smoke de Rami el-Harrayri et Niels De Groot des Pays-Bas. Johan Oettinger, du Danemark, a remporté le prix du meilleur film d'animation pour son film Seven Minutes in the Warsaw Ghetto.
Les participants ont tous confié que cette expérience leur a permis d'exposer leur travail dans un festival international et de transmettre leurs idées au monde. Le Festival du film universitaire de la NDU leur a ouvert de nouveaux horizons et les a encouragés à réaliser non seulement plus de films, mais à aller plus loin et à réaliser leurs rêves aussi !

Dominique JABRA

C'est avec la fameuse chanson Bektob esmik ya bladi de Joseph Azar, accompagnée d'une magnifique dabké interprétée par des étudiants de la NDU, que la 8e édition du festival a débuté. Inspirées par le film légendaire Singing in the Rain, des mises en scène et des chorégraphies très créatives et colorées ont remonté le temps jusqu'à l'époque des années folles (1920/1929). Une...

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