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Économie - Liban - Tourisme

2014, année noire pour le secteur hôtelier

Les professionnels du secteur hôtelier misaient gros sur les fêtes de fin d'année pour compenser ce qu'ils considèrent comme l'une des pires périodes de leur histoire, malheureusement les réservations sont encore très timides en ce début du mois de décembre.

La crise du secteur touristique se fait ressentir sur les tarifs des chambres. « Il y a aujourd’hui des hôtels 4 étoiles à 60 dollars la nuit à Beyrouth », constate le président du syndicat des établissements touristiques.

« C'est l'une des pires années que le secteur hôtelier ait jamais connues, résume Nagi Morkos, PDG du cabinet de conseil en tourisme et hôtellerie Hodema. Si les restaurants ont relativement réussi à s'en sortir grâce aux expatriés libanais, les hôtels ont eux connu une longue descente aux enfers. »
Selon le responsable, de nombreux hôtels continuent à fermer des étages et des sections entières de leur établissement dans l'attente de jours meilleurs. « Ils réduisent leurs effectifs, baissent les prix, font le maximum pour ne pas mettre la clef sous la porte, mais les temps sont vraiment durs. » En raison du manque de données, Nagi Morkos n'a pas pu chiffrer la perte du chiffre d'affaires enregistré par les hôtels cette année, mais insiste sur le caractère « désastreux de cette période pour le secteur ».


Même son de cloche pour Jean Beyrouthi, président du syndicat des établissements touristiques. « L'année avait déjà très mal commencé par l'absence de neige en début de saison, puis les obstacles se sont multipliés au printemps avec les événements sécuritaires à Beyrouth et durant l'été avec le ramadan qui a paralysé tout le mois de juillet. Même si nous avons enregistré une légère amélioration en août et en septembre, cette tendance n'a pas suffi à compenser nos pertes », poursuit-il.
Jean Beyrouthi affirme avoir enregistré un recul supplémentaire de 15 % de la fréquentation hôtelière depuis la fermeture des frontières avec la Syrie. « Ils étaient nos derniers clients, maintenant il ne nous reste plus que les Irakiens. »
Quant aux réservations pour les fêtes de fin d'année, rien de trop réjouissant non plus, selon les professionnels. « Les réservations sont encore beaucoup trop timides, relève Jean Beyrouthi. Nous sommes à 30-40 % de taux d'occupation pour cette période qui est censée être l'une des plus importantes de l'année. Par ailleurs, la durée des séjours est relativement courte, de 3-4 jours à peine, contre une semaine en temps normal. »


Selon Rita Saad, responsable marketing à l'hôtel Le Gray, les réservations sont pour l'instant de 25 % pour Noël et de 45 % pour le Nouvel An. « Selon nos prévisions, nous devrions atteindre les 62 % de taux d'occupation pour Noël et afficher complet pour le Nouvel An, estime-t-elle, de nombreux clients préférant réserver à la dernière minute. »
La crise du secteur touristique se fait par ailleurs ressentir sur les tarifs des chambres. « Il y a aujourd'hui des hôtels 4 étoiles à 60 dollars la nuit à Beyrouth », constate le président du syndicat des établissements touristiques. Selon lui, les prix pratiqués aujourd'hui par les grands hôtels sont moitié moins cher qu'ils ne l'étaient en 2010.
À l'hôtel Le Gray, les prix pratiqués sont comme pour le reste du secteur hôtelier libanais des tarifs de basse saison pour faire face à la crise touristique. Les tarifs moyens par chambre de l'établissement n'ont ainsi pas échappé à la baisse des prix. En 2010, le prix moyen était de 428 dollars, il est tombé à 313 dollars en 2013 et 285 dollars en 2014.
« Nous n'avons pratiquement aucune idée de ce que sera 2015, conclut Jean Beyrouthi. Nous n'avons pour l'instant presque aucune réservation pour après les fêtes, et c'est bien cela qui fait le plus peur. »

 

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