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À La Une - Liban

Militaires otages : A la dernière minute, Nosra a suspendu son ultimatum

En signe de paix, les familles ont offert des fleurs aux membres des FSI et aux citoyens libanais.

Place Riad el-Solh à Beyrouth, où les familles des militaires enlevés début août par des jihadistes tiennent un sit-in, la tension est retombée d'un tout petit cran samedi. Photo an-Nahar.

La tension est retombée d'un tout petit cran samedi place Riad el-Solh à Beyrouth, où les familles des militaires enlevés début août par des jihadistes tiennent un sit-in. Petit soulagement après 24 heures d'un véritable supplice chinois imposé à ces mères, pères, épouses, proches d'otages, par le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda. Le groupe jihadiste a en effet attendu la dernière minute de l'ultimatum adressé à l'Etat, pour annoncer qu'il reportait l'exécution d'un de ses otages, le soldat Ali Bazzal. Le Front al-Nosra exigeait la libération de Joumana Hmayed, arrêtée en février dernier par l'armée libanaise alors qu'elle conduisait une voiture piégée dans la Békaa, venant de Syrie, pour la livrer à un attaquant-suicide qui comptait la faire exploser au Liban. Avant l'annonce "officielle" du report, les familles ont été soumises à un flots d'indications contradictoires quant au sort du soldat Bazzal.

 

Le groupe jihadiste, entretenant l'angoisse, a toutefois bien précisé qu'il ne s'agissait là que d'un report. Dans son communiqué publié, dans la nuit de vendredi à samedi, sur un compte Twitter lié au Front al-Nosra, le groupe  annonce sa décision de "reporter l’exécution de Ali Bazzal à plus tard". Cette décision intervient vu "l'intérêt porté (à l'affaire) par de nombreuses personnalités de la scène libanaise, dont la délégation qatarie, le gouvernement libanais et les parents des militaires", peut-on lire dans le communiqué. "Ils nous ont promis de manière officielle de suivre le dossier des négociations à partir de samedi matin et ce de façon sérieuse et transparente." Le Front al-Nosra continue de réclamer la libération de détenus islamistes en échange de celle des militaires.

 

(Lire aussi : La libération de Imad Ayad, ou comment négocier avec les preneurs d'otages ..., le décryptage de Scarlett Haddad)

 

Les familles des otages, elles, se sont rendues samedi sur la route de Saïfi pour offrir des fleurs aux agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) ainsi qu'aux citoyens. "Nous venons leur offrir des fleurs en signe de paix, nous les considérons comme nos fils. Nous offrons aussi des fleurs à tous les citoyens pour leur dire que nous ne sommes pas des coupeurs de routes", a déclaré à la presse un parent de militaire. "Nous considérons que les militaires enlevés sont nos fils, votre douleur est la nôtre, vos soucis sont les nôtres", a pour sa part assuré un membre des FSI aux parents des militaires.

Les familles ont, à plusieurs reprises, coupé la route de Saïfi, un axe majeur d'entrée dans la capitale, afin de faire pression sur le gouvernement. Alors qu'elles coupaient de nouveau cette route vendredi matin, les familles ont été évacués par la force par les agents de sécurité. De violents heurts ont eu lieu entre familles et FSI. Les journalistes ont également été battus par les forces de l'ordre.

 

Une trentaine de soldats et agents des FSI sont retenus en otage par les jihadistes du Front al-Nosra et du groupe de l'État islamique (EI, ex-Daech) depuis les combats meurtriers avec la troupe en août à Ersal, dans la Békaa. Trois ont déjà été tués, dont deux par décapitation.

 

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La tension est retombée d'un tout petit cran samedi place Riad el-Solh à Beyrouth, où les familles des militaires enlevés début août par des jihadistes tiennent un sit-in. Petit soulagement après 24 heures d'un véritable supplice chinois imposé à ces mères, pères, épouses, proches d'otages, par le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda. Le groupe jihadiste a en effet...

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