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Le Qatar affirme avoir tourné la page du différend avec ses voisins du Golfe

"Nous nous concentrons maintenant sur la consolidation d'un esprit de coopération sincère entre les pays du CCG", a déclaré le ministre des AE.

Cheikh Tamim, l’émir du Qatar, embrassant le front du roi Abdallah d’Arabie lors d'une réunion à Riyad en novembre 2014. Archives Reuters

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Khaled al-Attiyah, a affirmé mardi que son pays avait tourné la page du différend avec ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui l'accusaient de déstabiliser la région.

"Le différend, c'est désormais du passé (...) et nous nous concentrons maintenant sur la consolidation d'un esprit de coopération sincère entre les pays du CCG", a déclaré M. Attiyah lors d'une conférence de presse à Doha. Il s'est exprimé au terme d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des six monarchies du CCG, avant le sommet du groupe régional prévu les 9 et 10 décembre dans la capitale du Qatar.

Cette réunion a été rendue possible après un mini-sommet tenu à la mi-novembre à Ryad et qui a scellé la réconciliation du Qatar avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Ces pays l'accusaient de déstabiliser la région par son soutien à la mouvance islamiste.

Cette réconciliation s'est matérialisée avec le retour des ambassadeurs de ces trois pays au Qatar, d'où ils avaient été rappelés le 5 mars. Cette annonce a désamorcé une crise sans précédent depuis la création en 1981 du CCG. "Nous travaillons sérieusement avec nos frères du CCG pour adopter une approche unifiée sur toutes les questions, notamment celles ayant trait à la sécurité du Golfe", a affirmé le ministre qatari, ajoutant que son pays plaidait pour "un CCG fort et soudé".

Le CCG comprend aussi le sultanat d'Oman et le Koweït, actuel président en exercice du groupe régional.
Les ministres du CCG ont en outre tenu une réunion à Doha avec leurs homologues de Jordanie et du Maroc, dont les pays sont engagés dans un partenariat stratégique avec les monarchies pétrolières du Golfe.

Dans un communiqué, les huit pays arabes ont dénoncé "les crimes et actes sauvages commis par les groupes terroristes et extrémistes en Irak et en Syrie" et souligné "la nécessité de renforcer la coalition internationale" qui, sous la conduite des États-Unis, mène des frappes aériennes contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

 

(Lire aussi : Quand les cartes et les alliances se redessinent au Moyen-Orient)

 

S'agissant de la Syrie, ils ont convenu de "prendre des mesures pratiques pour davantage de formation et d'aide à l'opposition syrienne modérée", tout en qualifiant d'"illégitime le régime de Bachar el-Assad".

Ils ont aussi évoqué la situation en Libye et appelé toutes les factions à "accepter un cessez-le-feu et à entamer un dialogue politique pacifique". Le Parlement libyen, élu en juin et reconnu par la communauté internationale, "est légitime et représente l'unique pouvoir législatif en Libye", ont assuré les huit pays, dont le Qatar, considéré jusqu'ici comme plutôt proche des groupes islamistes qui contrôlent la capitale, Tripoli, et sous l'impulsion desquels le Parlement sortant a repris du service.

Les participants à la réunion ont par ailleurs apporté leur "soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi" et dénoncé "toutes les parties qui entravent la paix au Yémen", en allusion aux miliciens chiites d'Ansaruallah, qui ont pris en septembre le contrôle de la capitale, Sanaa, et élargi ensuite leur influence dans le centre et l'ouest du pays.

 

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