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À La Une - diplomatie

Nucléaire : l'Iran envisage de prolonger les négociations en cas d'échec à Vienne

"Aucune des parties ne peut se permettre un échec des discussions".

Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry (notre photo) et Mohammad Javad Zarif, ont entamé dimanche matin à Vienne leur cinquième face-à-face depuis jeudi soir, sous l'égide de la négociatrice européenne Catherine Ashton. AFP PHOTO/JOE

L'Iran et les grandes puissances ont repris leurs pourparlers dimanche à Vienne pour tenter d'arracher un accord a minima sur le dossier nucléaire, Téhéran n'excluant pas de prolonger les négociations nucléaires pendant six à douze mois en cas d'échec.

Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, ont entamé dimanche matin leur cinquième face-à-face depuis jeudi soir, sous l'égide de la négociatrice européenne Catherine Ashton.
Leur homologue russe Sergueï Lavrov est attendu dans la soirée dans la capitale autrichienne, pour tenter de débloquer les débats. En revanche, la présence attendue du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, n'a pas encore été confirmée.

Alors que plus personne ne croit à la possibilité d'un accord complet d'ici lundi, Téhéran et le "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) s'efforcent d'arracher au moins un accord de principe. Mais même cette perspective est incertaine en raison des "divergences importantes" qui subsistent.

Dans ce contexte, l'Iran a fait savoir dimanche qu'il souhaitait laisser la porte ouverte à la discussion en cas d'échec, en prolongeant les condition de l'accord intérimaire de Genève de novembre 2013, dans ce dossier source de tensions internationales depuis plus de dix ans.
"Il faut absolument éviter un climat de confrontation avec une escalade de part et d'autre. Par exemple, qu'on réponde à de nouvelles sanctions par un développement du programme nucléaire. Il faut éviter cela", a assuré une source iranienne à l'AFP. "Nous préférons bien sûr une entente politique générale mais si nous n'y arrivons pas (...) une prolongation de l'accord de Genève sera le moindre mal", a confié cette source, précisant que cela pouvait "être pour une durée de six mois ou d'un an".

 

(Lire aussi : L'enjeu à Vienne : retarder la « capacité nucléaire » de l'Iran)

 

"Graves divergences"
L'accord intérimaire de Genève, signé en novembre 2013, prévoit le gel d'une partie des activités nucléaires de l'Iran contre une levée partielle des sanctions internationales, de façon à offrir un cadre favorable aux négociations. Conclu pour une période de six mois et entré en application en janvier 2014, il a été prolongé de quatre mois en juillet dernier pour permettre à l'Iran et aux grandes puissances de parvenir à un accord global d'ici au 24 novembre.

Mais la conclusion d'un tel accord complet, englobant toutes les dimensions techniques du dossier, est désormais "physiquement impossible" dans le délai imparti, a confié une source européenne proche des négociations. Et même la perspective d'un accord de principe est incertaine.
Toutefois, "aucune des parties ne peut se permettre un échec des discussions", juge l'experte en non-prolifération nucléaire Kelsey Davenport, de l'Arms Control Association. "Un bon accord est plus important qu'une date butoir", souligne-t-elle.

La communauté internationale exige que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'exclure tout débouché militaire. Téhéran, qui soutient que son programme nucléaire est strictement pacifique, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée des sanctions économiques qui l'asphyxient.
Entre l'Iran et le "5+1", les points d'achoppement sont connus: rythme de levée des sanctions d'une part, capacités iraniennes à enrichir de l'uranium de l'autre.

John Kerry a reconnu samedi qu'il restait "de grosses divergences, (...) de graves divergences" avec l'Iran, tout en assurant que tout le monde "travaillait dur" pour aboutir.


(Lire aussi : Victoire diplomatique pour Obama en cas d'accord sur le nucléaire iranien)

 

Autres "options"
Pour la première fois samedi soir, un responsable du département d'Etat a admis que Washington envisageait d'autres "options" qu'un accord complet. Toutefois, selon une source européenne, "rien ne sera agréé tant que tout ne sera pas agréé, y compris les annexes" techniques.
"Tôt ou tard, l'Iran et le 5+1 signeront un accord", a de son côté assuré Ali Akbar Salehi, chef du programme nucléaire iranien et ancien chef de la diplomatie, dans un entretien samedi soir à la chaîne TV libanaise Al-Manar.

Au cours des derniers jours, M. Kerry a aussi multiplié les appels téléphoniques à ses homologues des pays arabes, de la Turquie et au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui se méfie d'un accord international avec la République islamique.

Le secrétaire d'Etat américain va egalement rencontrer dimanche après-midi à Vienne son homologue saoudien le prince Saoud el-Fayçal, a indiqué un diplomate américain. Cet entretien entre les deux ministres qui se connaissent très bien n'était ni prévu ni annoncé par l'Arabie saoudite, la grande rivale régionale de l'Iran. John Kerry "informera" son hôte saoudien de l'avancée des négociations sur le nucléaire, a dit ce responsable du département d'Etat.

Un règlement provisoire pourrait faire le jeu de ceux qui dans les deux camps, occidental et iranien, sont opposés à une sortie de crise avec l'Iran.

 

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commentaires (4)

Que nenni! Faux et archifaux. Tout pousse à croire le contraiiire! Ce sont les neveux morveux de leur oncle sam et leurs queue de comète aux étoiles jaunes ternies sur fond bleu qui veulent jouer les prolongations faute de résultats qui pencheraient a plus de 70% de leur coté... Normal, ce sont des mafieux! Si les occidentaux continuent dans leur entetement, le petit Ahmedinejjad sera au pouvoir dans quelques petites années avec le consentement démocratique de 80% des votants Iraniens. Les Iraniens ont un tas de cartes régionales (dont des AS) qu'ils n'ont pas encore découvert dans ce jeu de pocker alors que saoudik-family et sio-occidentaux ont déja brulé leurs plus importantes cartes sur le tapis; daech, Asl And co.

Ali Farhat

01 h 35, le 24 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • Que nenni! Faux et archifaux. Tout pousse à croire le contraiiire! Ce sont les neveux morveux de leur oncle sam et leurs queue de comète aux étoiles jaunes ternies sur fond bleu qui veulent jouer les prolongations faute de résultats qui pencheraient a plus de 70% de leur coté... Normal, ce sont des mafieux! Si les occidentaux continuent dans leur entetement, le petit Ahmedinejjad sera au pouvoir dans quelques petites années avec le consentement démocratique de 80% des votants Iraniens. Les Iraniens ont un tas de cartes régionales (dont des AS) qu'ils n'ont pas encore découvert dans ce jeu de pocker alors que saoudik-family et sio-occidentaux ont déja brulé leurs plus importantes cartes sur le tapis; daech, Asl And co.

    Ali Farhat

    01 h 35, le 24 novembre 2014

  • Graves divergences mais possible accord au nom de la politique qui change .

    Sabbagha Antoine

    18 h 35, le 23 novembre 2014

  • pour terminer la mise au point de sa bombinette dans les souterrains secrets des montagnes. Et avec Obama encore là pendant 2 ans, ils ont la route libre de continuer à semer le chaos dans la région sous prétexte de différents entre sunnite et chiites Belle mascarade

    FAKHOURI

    16 h 54, le 23 novembre 2014

  • C'est déjà un échec de négocier avec les iraniens ...qu'en vous ne voulez pas leurs acheter des tapis...! surtout quant ils veulent produire du nucléaire militaire...., ca fait déjà..., pas mal d'années que cette guignolade de dupe perdure...

    M.V.

    15 h 29, le 23 novembre 2014

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