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À La Une - Liban

Prorogation : Geagea dénonce la responsabilité du CPL

Le leader des FL souligne que la durée de la prorogation dépendra de l'élection présidentielle.

"Entre la prorogation et la vacance, nous avons choisi la prorogation", a déclaré Samir Geagea lors d'une conférence de presse, en réponse aux critiques du Courant patriotique libre de Michel Aoun, dont les députés ont boycotté la séance. Photo d'archives AFP

Le chef des Forces libanaises et candidat à la présidentielle Samir Geagea a justifié mercredi le vote de son bloc en faveur de la prorogation du mandat du Parlement de deux ans et sept mois.

"Entre la prorogation et la vacance, nous avons choisi la prorogation", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en réponse aux critiques du Courant patriotique libre de Michel Aoun, dont les députés ont boycotté la séance.

Les parlementaires libanais, réunis mercredi en séance plénière, ont voté à une large majorité la prorogation du mandat de la Chambre qui expire le 20 novembre. Sur les députés présents, 95 ont voté pour et deux contre. Le bloc des Forces libanaises (FL) a voté en faveur de la prorogation pour "éviter de tomber dans le vide".
Il s'agit de la deuxième prorogation du mandat de cette Chambre élue en 2009. Le 31 mai 2013, les députés avaient déjà prorogé leur mandat de 17 mois. La nouvelle rallonge leur permet ainsi de compléter une nouvelle législature entière (quatre ans) si l'on additionne cette durée avec celle de la première prorogation. Le mandat du parlement expire donc désormais le 20 juin 2017.

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, membre du Courant patriotique libre (CPL) a dénoncé une "mainmise" sur le Parlement, après la prorogation du mandat de la Chambre.

 

(Lire aussi : Le « no pasaran » de Geagea aux tentatives de changer le système politique)

 

Mais pour le leader des FL, "le bloc du Changement et de la réforme est coupable de deux péchés : le premier est le blocage de l'élection présidentielle depuis plus de cinq mois. Le second, sa complicité avec d'autres partis, en n'ayant pas pris les mesures nécessaires pour organiser les élections législatives. Il est clair que le but du bloc du Changement et de la réforme est d'aboutir à une vacance totale, afin d'imposer une Constituante".

Plusieurs partis politiques opposées au Hezbollah et aux aounistes accusent ceux-ci de vouloir imposer une Assemblée constituante afin de modifier le système libanais basé depuis 1989 sur l'accord de Taëf. Ils dénoncent notamment une volonté d'imposer une répartition du pouvoir par tiers, entre chrétiens, sunnites et chiites.

M. Geagea a souligné que "l'organisation des législatives ne relevait pas seulement du ministre de l'Intérieur, mais de tout le gouvernement. On ne peut pas critiquer le ministre de l'Intérieur en affirmant qu'il assume la responsabilité de ne pas avoir préparé les élections. D'autres ministres auraient dû attirer son attention sur cela". Or le bloc aouniste est représenté au gouvernement, a-t-il martelé.

 

(Lire aussi : Geagea : Le retrait du Hezbollah de Syrie protégerait les frontières et libérerait les militaires)

 

"Tous vos alliés, chrétiens et musulmans, ont voté pour la prorogation. Pourquoi accusez-vous seulement les Forces libanaises ? Plus de la moitié de ceux qui ont voté pour la prorogation, 45 députés, sont vos alliés", a par ailleurs souligné M. Geagea. Le leader des FL a attaqué directement Michel Aoun, estimant que "le leader du bloc du Changement et de la réforme est le champion des aventures ratées. Les zones libres, durant la guerre civile, sont tombées lorsque Michel Aoun y est intervenu".

 

(Lire aussi : Nasrallah : Ce n'est pas vrai que nous voulons entraîner le pays vers le vide...)

 

Commentant la première prorogation du Parlement le 31 mai 2013, M. Geagea a rappelé qu'elle "était attribuée à l'absence de loi électorale à l'époque. Nous avions voté pour la prorogation, dans l'attente d'une nouvelle loi, malgré la présence d'un président de la République". Alors que d'aucun justifient leur soutien à la prorogation en raison de la vacance à la présidence, M. Geagea a de nouveau accusé le parti de M. Aoun d'être responsable du blocage de l'élection présidentielle et des préparatifs pour les législatives.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Le président du Parlement Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. Une quinzième séance a été fixée au 19 novembre.

"Pourquoi les députés du bloc aouniste n'ont pas assisté à la séance d'aujourd'hui afin d'élire un président?", a encore demandé M. Geagea

Commentant la durée de la prorogation, le leader des FL a souligné que celle-ci dépendra en fait de l'élection d'un président. "Que le bloc aouniste se rende au Parlement pour élire un chef de l'Etat, et les législatives suivront dès le lendemain, mettant fin à la prorogation", a-t-il souligné. "Mais vous rêvez d'une Assemblée constituante", a réaffirmé le leader des FL, assurant que son parti n'est pas "prêt à faire un saut dans l'inconnu".

 

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Le chef des Forces libanaises et candidat à la présidentielle Samir Geagea a justifié mercredi le vote de son bloc en faveur de la prorogation du mandat du Parlement de deux ans et sept mois.
"Entre la prorogation et la vacance, nous avons choisi la prorogation", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en réponse aux critiques du Courant patriotique libre de Michel...

commentaires (4)

D'ABORD LA MAINMISE C'EST BIEN LE GENDRE ASSIL QU'IL L'A MIS. IL EST DEVENU MINISTRABLE PAR CETTE MAINMISE EN BLOQUANT LE PAYS SIX MOIS, IL FAUT PAS OUBLIÉ ÇA, MALGRÉ QUE PERSONNE NE VOULAIT DE LUI. MONSIEUR GEAGEA A MONTRÉ SES LIMITES. IL N'ARRIVE MÊME PAS À SE METTRE D'ACCORD OU À RASSEMBLER AVEC LUI LES KATAEB QUI EUX ROULENT SEULE PAR OPPORTUNISME.

Gebran Eid

22 h 27, le 05 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • D'ABORD LA MAINMISE C'EST BIEN LE GENDRE ASSIL QU'IL L'A MIS. IL EST DEVENU MINISTRABLE PAR CETTE MAINMISE EN BLOQUANT LE PAYS SIX MOIS, IL FAUT PAS OUBLIÉ ÇA, MALGRÉ QUE PERSONNE NE VOULAIT DE LUI. MONSIEUR GEAGEA A MONTRÉ SES LIMITES. IL N'ARRIVE MÊME PAS À SE METTRE D'ACCORD OU À RASSEMBLER AVEC LUI LES KATAEB QUI EUX ROULENT SEULE PAR OPPORTUNISME.

    Gebran Eid

    22 h 27, le 05 novembre 2014

  • Une vraie "mainmise"par des parlementaires illégaux.Triste .

    Sabbagha Antoine

    18 h 28, le 05 novembre 2014

  • 1 - TOMBER DANS LE CRIME OU LE COMMETTRE, CHER PRÉSIDENT DES F.L. GEAGEA EST LA MÊME CHOSE. L'ABRUTISSEMENT EN EST RESPONSABLE ET MAÎTRE ! 2 - LE GENDRISSIME PARLE DE "MAINMISE" SUR LE PARLEMENT APRÈS LA PROLONGATION... SAIT-IL QUE SON GÉNÉRALISSIME ET LUI SONT UTILISÉS POUR UNE AUTRE "MAINMISE" BEAUCOUP PLUS SÉRIEUSE ET CATASTROPHIQUE ? ILS FERONT BIEN DE SE RÉVEILLER LE PLUS TÔT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 09, le 05 novembre 2014

  • Bien vu, Samîr yâ Hakîm ! Et, merci encore....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 47, le 05 novembre 2014

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