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Moyen Orient et Monde - Iran

Nouvelle défaite de Rohani face aux conservateurs au Parlement

Le candidat du président iranien pour le poste de ministre des Sciences, de la Recherche et des Technologies, Mahmoud Nili-Ahmadabadi, s’exprimant lors de la session parlementaire du 29 octobre.

Le président iranien Hassan Rohani a subi hier une nouvelle défaite face aux conservateurs après le rejet par le Parlement de son candidat au poste de ministre des Sciences, deux mois après la révocation de son prédécesseur jugé trop proche des réformateurs. C'est la troisième fois depuis la prise de fonctions de M. Rohani en août 2013 que les députés rejettent le candidat du gouvernement comme ministre des Sciences, de la Recherche et des Technologies. Ce poste est sensible car il chapeaute les universités, « un milieu très actif politiquement et très compliqué à gérer » pour le régime, a expliqué un diplomate occidental en poste à Téhéran. Ce rejet illustre aussi les tensions entre le gouvernement et le Parlement, dominé par les conservateurs, qui craint la politique d'ouverture vers l'Occident prônée par M. Rohani.
Après près de trois heures de débats, Mahmoud Nili-Ahmadabadi, un réformateur, n'a convaincu que 79 députés sur les 246 votants, 160 ayant voté contre sa candidature (7 abstentions). Les députés lui reprochent d'avoir soutenu le mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

« Lignes rouges »
La contestation de 2009 avait été sévèrement réprimée et plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup d'étudiants, avaient alors été arrêtés. Accusé de « sédition » par les députés et sommé de clarifier ses positions, M. Nili-Ahmadabadi s'est défendu en affirmant que « jusqu'à maintenant, aucun de mes collègues ni moi-même n'avons dépassé les lignes rouges fixées » par le guide suprême Ali Khamenei. Les députés l'interrogeaient sur une lettre ouverte à l'ayatollah, signée par des universitaires, dont lui-même, qui dénonçait les attaques contre les étudiants à l'intérieur des campus.

« Bâton des conservateurs »
« La question de la sédition est devenu un bâton utilisé par les fondamentalistes et les conservateurs modérés pour imposer leur volonté », a dénoncé Ahmad Shirzad, un professeur d'université cité par le site d'information Aftab, proche de M. Rohani. Le camp conservateur a au contraire rejeté la responsabilité de son vote sur le gouvernement. « Si les relations entre les deux branches étaient bonnes, ce candidat aurait obtenu un vote de confiance », a expliqué le député Ali Motahari, cité par l'agence Irna.
(Source : AFP)

Le président iranien Hassan Rohani a subi hier une nouvelle défaite face aux conservateurs après le rejet par le Parlement de son candidat au poste de ministre des Sciences, deux mois après la révocation de son prédécesseur jugé trop proche des réformateurs. C'est la troisième fois depuis la prise de fonctions de M. Rohani en août 2013 que les députés rejettent le candidat du...

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