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Moyen Orient et Monde - Arrêt sur image

Erdogan étrenne son nouveau et controversé « palais blanc »

Le président Erdogan inaugurant, hier, « son » palais, devant la presse locale. Adem Altan/AFP

Le chef de l'État turc, Recep Tayyip Erdogan, a étrenné hier, à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la République (29 octobre), son nouveau, gigantesque et très controversé palais présidentiel en banlieue de la capitale Ankara. Même si la réception prévue en fin de journée a été annulée à cause de l'accident survenu mardi dans une mine du sud du pays, M. Erdogan a accueilli ses premiers invités dans son immense « palais blanc », rebaptisé ironiquement la « Maison blanche » par ses nombreux détracteurs.
D'une surface de 200 000 mètres carrés, le nouveau palais est construit sur un terrain que le premier président et fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, avait acquis pour y bâtir une ferme. La construction de ce bâtiment d'architecture d'inspiration néoseljoukide (la première dynastie turque qui a régné sur l'Asie mineure du XIe au XIIIe siècle) aurait coûté, selon la presse turque, quelque 350 millions de dollars. Ses travaux, au milieu d'une zone forestière, ont d'abord suscité l'opposition des défenseurs de l'environnement, d'autant qu'ils ont été achevés à marche forcée malgré une décision de justice exigeant l'arrêt du chantier.
Les adversaires de M. Erdogan y sont allés eux aussi de leurs critiques contre ce déménagement, illustration selon eux de la folie des grandeurs du maître du pays. Un député du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), a jugé le nouveau bâtiment extravagant. « Qu'aurions-nous pu faire avec cet argent ? Par exemple envoyer trois satellites vers la planète Mars », s'est offusqué Umut Oran, affirmant que le budget de la présidence turque était trois supérieur à celui de la famille royale britannique.
Adulé par ses partisans autant qu'il est haï par ses adversaires qui l'accusent de dérive « autoritaire » et « islamiste », M. Erdogan a été élu en août chef de l'État après avoir dirigé le gouvernement sans partage depuis 2002. Le président turc ne détient que des pouvoirs protocolaires mais M. Erdogan a affirmé qu'il garderait les rênes du pays à ce poste, en modifiant la Loi fondamentale.
(Source : AFP)

Le chef de l'État turc, Recep Tayyip Erdogan, a étrenné hier, à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la République (29 octobre), son nouveau, gigantesque et très controversé palais présidentiel en banlieue de la capitale Ankara. Même si la réception prévue en fin de journée a été annulée à cause de l'accident survenu mardi dans une mine du sud du pays, M. Erdogan a...

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