Les familles des otages attendent avec espoir la visite de la délégation qatarie

Après avoir vécu des heures difficiles lors des affrontements de Tripoli, et suite aux menaces de Daëch et du Front de lutte al-Nosra d'exécuter les militaires pris en otage depuis le mois d'août, les proches des otages ont enfin été soulagés de voir la situation au Nord se calmer. Cela devrait en effet signifier la reprise des négociations pour libérer leurs fils. Les familles des otages ne comptent pourtant pas lâcher la pression et requièrent un dénouement rapide à ce dossier avant que les négociations ne soient bousculées par d'autres développements sécuritaires. Hier, place Riad el-Solh, les familles ont poursuivi leur sit-in qu'elles observent depuis plusieurs semaines, attendant avec impatience les résultats de la visite à Beyrouth de la délégation qatarie chargée des négociations avec les ravisseurs. Les proches des militaires avaient en effet donné au gouvernement un délai de 48 heures, espérant des signes positifs sur le dossier des otages. « C'est al-Nosra qui a requis la présence du médiateur qatari. La délégation sera à Beyrouth mercredi et nous espérons que les choses avanceront », a confié Nizam Mghita, proche d'un des otages, à L'Orient-Le Jour.

Le ministre de la Santé Waël Bou Faour a pour sa part assuré hier que les négociations se poursuivent afin de suspendre de manière définitive les menaces d'exécution des soldats et gendarmes, affirmant toutefois que « nous n'avons pas reçu de garanties sur ce plan ». Des informations ont par ailleurs circulé hier, selon lesquelles les terroristes auraient renoncé à exécuter la menace de mise à mort de trois soldats, après que les autorités libanaises eurent consenti à restituer aux terroristes une importante somme d'argent qui était détenue par l'une des personnes arrêtées récemment par les forces de l'ordre. « Les menaces ont été suspendues grâce aux ulémas musulmans et au ministre Bou Faour », a de son côté estimé Marie Khoury, frère de l'otage Georges Khoury.

Sur un autre plan, les familles des soldats enlevés plus récemment, Ali Zeid el-Masri et Ali Kassem Ali, ont bloqué à Baalbeck l'autoroute internationale qui relie Hortaala à Talia par des pneus brûlés, appelant l'État à œuvrer pour leur libération et le ministre de la Santé à effectuer une visite dans le village de Talia. La route a plus tard été rouverte à la circulation après que le ministre de la Santé Waël Bou Faour eut assuré que les négociations sont positives.

Pour mémoire

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