Le tir au fusil sur des cibles mouvantes : adrénaline et concentration

Les disciplines de tir sont nombreuses : outre le tir au revolver, il existe au Liban des clubs pour le tir au fusil sur des cibles mouvantes, une discipline olympique. Et des compétitions locales pour les deux.
Abdo Wazen, un propriétaire de club de tir au fusil situé en pleine nature, nous rencontre un jour de compétition, lorsque des tireurs s'appliquent à viser un maximum de plats. « Notre clientèle fait partie de l'élite, ce sport impliquant des dépenses conséquentes, dit-il. Les tireurs viennent munis de leur fusil, nous n'en louons pas ici. Ils payent par tour, chaque tour étant de 25 plats. Ces tireurs sont plus ou moins expérimentés et fréquentent notre club pour l'amour du sport. La grande majorité sont des hommes, il n'y a qu'une seule femme qui pratique ce sport ici et elle a déjà gagné des médailles. »
Les débutants, selon M. Wazen, ont besoin d'un mois à un an pour maîtriser la discipline, à raison de deux à trois séances par semaine. « C'est un sport très cérébral, explique-t-il. Il dépend énormément du mood. Beaucoup d'adrénaline et de concentration en perspective ! »
Certains tireurs rencontrés sur place parlent de « défoulement, une activité qui réduit le stress de la vie quotidienne ». Zeid Mezher et Dany Harika ont quatre et trois ans d'entraînement au compteur. « C'est une bonne discipline, il faut rester calme durant l'entraînement, disent-ils. Quelle que soit l'expérience, il reste toujours des progrès à faire. »
M. Wazen explique qu' « il y a des compétitions pour trois catégories : A+, A et B, réparties par ancienneté et aptitude ». Pour ce qui est des compétitions internationales et malgré un champion libanais, Joe Salem, le Liban n'est pas toujours très représenté à l'étranger. Rien d'étonnant quand l'État ne se charge pas d'envoyer les sportifs aux événements internationaux. Abdo Wazen précise que ceux qui participent à des compétitions internationales le font à leurs propres frais, parfois aidés par la fédération à laquelle sont affiliés les clubs. De plus, les sportifs libanais ont rarement l'occasion de s'adonner au sport en tant que professionnels, les tireurs exerçant tous cette activité en amateurs.