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Liban - Liban

Les poursuites contre cheikh Hojeiri, une entrave aux négociations sur les otages ?

Le juge d'instruction militaire a lancé un mandat d'arrêt contre cheikh Moustapha Hojeiri, hier, « pour appartenance à un groupe terroriste ». Cet acte est passible de la peine de mort.

Ersal, la ville de toutes les interrogations...

Son nom a été lié à l'affaire des négociations pour la libération des otages de l'armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure (FSI), détenus par le Front al-Nosra et l'État islamique (EI) depuis la bataille de Ersal en août dernier. Cheikh Moustapha Hojeiri, surnommé Abou Takiyé, a souvent joué le rôle d'intermédiaire entre le gouvernement libanais et les groupes islamistes, organisant même des visites pour certains membres des familles des otages. Le personnage est toutefois controversé : des voix se sont élevées, dans les médias mais aussi dans son village, pour l'accuser d'appartenance à l'un des groupes islamistes réfugiés dans le jurd. Hier, le juge d'instruction militaire Fadi Sawan a publié un acte d'accusation à l'encontre de cheikh Moustapha Hussein Hojeiri « pour appartenance à une organisation terroriste (Front al-Nosra) dans le but de perpétrer des actes terroristes, conformément aux articles 335 du code pénal ». Il a lancé contre lui un mandat d'arrêt et a transféré son dossier au parquet militaire.
Cheikh Hojeiri était injoignable hier, mais pour Ali Hojeiri, président du conseil municipal de Ersal, « le timing de cette décision vise à entraver les négociations pour la libération des otages de l'armée ». À une question de L'Orient-Le Jour, il dit n'être pas entré en contact avec cheikh Hojeiri et ne pas savoir quelle serait sa réaction, mais estime qu'« il y aura à coup sûr une incidence sur les négociations », trouvant cette décision « injuste ».


Interrogé par L'Orient-Le Jour, Abou Ali, un parent au cheikh Hojeiri, pense lui aussi que « cet acte d'accusation entraînera sans nul doute des conséquences sur les négociations pour la libération des otages ». Il assure que cheikh Hojeiri « n'a aucune appartenance aux groupes islamistes, contrairement aux accusations ». Il dépeint un homme « victime d'une réputation d'extrémisme sans aucun fondement », assurant qu'« il n'a jamais appelé au jihad ».
« C'est un homme qui voulait simplement contribuer aux négociations par sens du devoir humanitaire, ce qu'il a fait sans contrepartie, poursuit Abou Ali. Mon analyse, c'est que certaines parties politiques ont pris ombrage du rôle qu'il a joué, et préfèrent le mettre de côté pour privilégier les contacts avec le Qatar. Cheikh Hojeiri a en effet acquis une certaine envergure autant auprès de l'Armée syrienne libre que du Front al-Nosra, sachant que son opposition au régime syrien vient du fait qu'il avait été détenu et torturé par eux. »

 

(Lire aussi : Face à la tentation jihadiste, le « niet » du sunnisme libanais)


Un habitant de Ersal, qui a requis l'anonymat, donne un tout autre son de cloche. « Pour moi, cette décision judiciaire n'a que trop tardé, dit-il à L'Orient-Le Jour. Cet homme fait d'ailleurs l'objet d'autres poursuites. Mais, malgré ce retard et malgré le fait que cette décision ne sera de toute évidence pas suivie d'exécution, je me sens satisfait aujourd'hui. La justice et l'État ont au moins sauvé les apparences dans cette affaire. »
Ce retard, il l'impute à la nature même du système politique libanais, qui assure des « protections » de nature communautaire. Cela veut-il dire que la « protection » a été levée ? « Ce n'est même pas sûr, répond-il. Il se peut que cet acte d'accusation soit juste une pression dans le cadre des négociations. »
Cet habitant est convaincu que « cheikh Moustapha Hojeiri est un membre très influent du Front al-Nosra à Ersal ». « Même s'ils ont un leader dans le jurd, ils ne font rien sans le consulter », ajoute-t-il.


Contrairement aux autres personnes interrogées, il ne pense pas que cet acte d'accusation entraînera des conséquences graves sur les négociations. « Il y a eu d'autres mandats d'arrêt avant celui-là, et aucun d'eux n'a prêté à conséquence, dit-il. À mon avis, il n'y accordera pas une grande attention, sauf pour chercher un compromis. Peut-être, au pire, ajoutera-t-il une nouvelle condition en contrepartie de la libération des otages. »

Son nom a été lié à l'affaire des négociations pour la libération des otages de l'armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure (FSI), détenus par le Front al-Nosra et l'État islamique (EI) depuis la bataille de Ersal en août dernier. Cheikh Moustapha Hojeiri, surnommé Abou Takiyé, a souvent joué le rôle d'intermédiaire entre le gouvernement libanais et les...

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L’armée libanaise a repoussée mardi dans la soirée les terroristes du quartier Al-Qaa à Bekaa, leur infligeant de lourds dégâts. Elle a déjoué l’attaque des salafowahabites depuis Wadi Rafaq vers le quartier Al-Qaa à Bekaa, ont annoncé des sources sécuritaires, citées par Ash-Sharq Awsat. L’armée libanaise a infligé de lourds dégâts matériels et de pertes en vie humaine aux terroristes, ont ajouté ces sources. Ils tentaient de prendre le contrôle des hauteurs surplombant Al-Qaa et Ras Baalbek mais après l’intervention de l’armée épaulée par les combattants du Hezb ils ont échoué.Selon les rapports parvenus, si les terroristes avaient pris ces hauteurs ils auraient pu réaliser leurs objectifs à Al-Qaa, Al-Haramal et Ras Baalbek à population chiite et chrétienne.

FRIK-A-FRAK

11 h 45, le 15 octobre 2014

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  • L’armée libanaise a repoussée mardi dans la soirée les terroristes du quartier Al-Qaa à Bekaa, leur infligeant de lourds dégâts. Elle a déjoué l’attaque des salafowahabites depuis Wadi Rafaq vers le quartier Al-Qaa à Bekaa, ont annoncé des sources sécuritaires, citées par Ash-Sharq Awsat. L’armée libanaise a infligé de lourds dégâts matériels et de pertes en vie humaine aux terroristes, ont ajouté ces sources. Ils tentaient de prendre le contrôle des hauteurs surplombant Al-Qaa et Ras Baalbek mais après l’intervention de l’armée épaulée par les combattants du Hezb ils ont échoué.Selon les rapports parvenus, si les terroristes avaient pris ces hauteurs ils auraient pu réaliser leurs objectifs à Al-Qaa, Al-Haramal et Ras Baalbek à population chiite et chrétienne.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 45, le 15 octobre 2014

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