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Moyen Orient et Monde - Conflit

Poutine ordonne le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne

De la fumée s’échappant suiteà un obus tombé près de l’aéroport international de Donetsk. Les perspectives de paix en Ukraine sont incertaines. Shamil Zhumatov / Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné de retirer les troupes russes déployées depuis cet été pour des exercices à la frontière avec l'Ukraine, à la veille d'une semaine d'intense activité diplomatique autour de la crise ukrainienne, source de vives tensions entre Moscou et les Occidentaux.
« Le chef de l'État a chargé le ministre de la Défense de commencer à faire revenir les troupes vers leurs bases permanentes », a annoncé le Kremlin à propos des 17 600 soldats impliqués dans des manœuvres dans la région de Rostov-sur-le-Don, frontalière de celle de Donetsk en Ukraine.
Cette décision intervient alors que la Russie, isolée sur la scène internationale, voit son économie et notamment sa monnaie pénalisées par des sanctions économiques sans précédent introduites par les Occidentaux, qui l'accusent d'avoir armé les rebelles dans l'Est de l'Ukraine et d'avoir envoyé en août des troupes régulières pour les soutenir. L'annonce du retrait des troupes russes laisse espérer une accalmie entre les Occidentaux et les Russes, engagés dans leur plus grave confrontation depuis la fin de la guerre froide.

Semaine décisive ?
Le président ukrainien Petro Porochenko avait indiqué samedi qu'il rencontrerait M. Poutine lorsqu'il se rendra les 16 et 17 octobre au sommet de l'Asem (Dialogue Asie-Europe) qui réunira à Milan (Italie) des dirigeants de l'Union européenne et de plusieurs pays asiatiques. Cette rencontre s'effectuera en présence de hauts responsables européens dont la chancelière allemande Angela Merkel. « Je ne m'attends pas à des négociations faciles », mais « je suis optimiste », avait déclaré M. Porochenko, ajoutant que Moscou devait passer « des déclarations aux mesures concrètes ». L'analyste ukrainien Olexandre Souchko, directeur de l'Institut de la coopération euro-atlantique à Kiev, estime pour sa part que « pour Poutine, Porochenko n'est pas un partenaire égal, il veut parler de l'Ukraine avec Obama et Merkel qui ont organisé le Maïdan et porté Porochenko au pouvoir ». Il considère de même qu'« on peut s'attendre au mieux à un véritable arrêt des violences et à un gel du conflit, au cours duquel aucune des deux parties n'a atteint ses objectifs », les choses étant allées trop loin et « des groupes armés puissants dans l'Est commençant à échapper à tout contrôle ».
Le sommet de Milan sera lui-même précédé d'une rencontre en particulier consacrée à la crise ukrainienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry, à Paris mardi. Mais « ni la position russe ni celle des Américains dans le conflit ukrainien n'ont changé », souligne l'expert ukrainien indépendant Volodymyr Gorbatch, sceptique quant à une percée au cours de cette rencontre.

Combats moins intenses
Sur le terrain, un porte-parole militaire ukrainien, Volodymyr Poliovy, a constaté hier une « diminution de l'intensité des tirs » des rebelles. Mais des journalistes de l'AFP sur place ont continué d'entendre des tirs réguliers après cette annonce.
(Source : AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné de retirer les troupes russes déployées depuis cet été pour des exercices à la frontière avec l'Ukraine, à la veille d'une semaine d'intense activité diplomatique autour de la crise ukrainienne, source de vives tensions entre Moscou et les Occidentaux.« Le chef de l'État a chargé le ministre de la Défense de commencer à faire revenir...
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La Russie et la Chine ont signé, lundi, un accord intergouvernemental, sur les livraisons de gaz russe, en Chine, par l'itinéraire Est (une ramification du gazoduc Force de la Sibérie), dans le cadre d'une visite officielle du Premier ministre chinois, Li Keqiang, à Moscou. Le russe Gazprom et la société chinoise, CNPC, ont signé, en mai dernier, un contrat, qui prévoit la livraison de 38 milliards de m³, par an, en Chine, par le gazoduc "Force de la Sibérie". Les deux sociétés ont lancé, la semaine dernière, des consultations, en vue de signer un autre contrat portant sur la livraison de 30 milliards de m³ de gaz, par an, par l'itinéraire Ouest, (le gazoduc Altaï). Le ministère russe de l'Energie compte parvenir à une entente, en novembre prochain. Avis a ceux qui ont attrape l'oeil du cyclope .

FRIK-A-FRAK

18 h 45, le 13 octobre 2014

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Commentaires (2)

  • La Russie et la Chine ont signé, lundi, un accord intergouvernemental, sur les livraisons de gaz russe, en Chine, par l'itinéraire Est (une ramification du gazoduc Force de la Sibérie), dans le cadre d'une visite officielle du Premier ministre chinois, Li Keqiang, à Moscou. Le russe Gazprom et la société chinoise, CNPC, ont signé, en mai dernier, un contrat, qui prévoit la livraison de 38 milliards de m³, par an, en Chine, par le gazoduc "Force de la Sibérie". Les deux sociétés ont lancé, la semaine dernière, des consultations, en vue de signer un autre contrat portant sur la livraison de 30 milliards de m³ de gaz, par an, par l'itinéraire Ouest, (le gazoduc Altaï). Le ministère russe de l'Energie compte parvenir à une entente, en novembre prochain. Avis a ceux qui ont attrape l'oeil du cyclope .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 45, le 13 octobre 2014

  • L'ours commence a fléchir les sanctions ayant porté leurs fruits et "les choses étant allées trop loin". Il vaut mieux se calmer pour en obtenir un tant soi peu quelque chose que rien du tout et une nouvelle guerre dans laquelle la Russie n'y laissera que des plumes. Ces bandes armées qu'elles laissent derrière elle se transformeront sans ambages en des milices mafieuses, comme toujours d'ailleurs, et un jour se retourneront contre elle. Leurs zones seront gérées sans foi ni lois, et la contrebande commencera. Les conflits d’intérêts et de pouvoir s’établiront et les conflits éclateront. Alors de deux choses l'une, soit la Russie les lâchera et certains demanderont a retourner a la mère patrie Ukrainienne, soit la Russie cherchera a les contrôler et c'est alors que les Russes rencontreront la haine et le rejet que les Syriens ont connu au Liban par la majorité du peuple soumit. La ce ne sera plus du gâteau!

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 00, le 13 octobre 2014

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