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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les jihadistes de l’EI ont investi trois quartiers de Kobané

Les frappes de la coalition « sont insuffisantes pour battre les terroristes au sol », selon un responsable kurde.

Des jihadistes de l’État islamique plantent leur drapeau à une centaine de mètres à l’est et au sud-est de la ville syrienne de Aïn al-Arab. AFP Photo/Aris Messinis

Les jihadistes ont pris hier soir, en quelques heures, trois quartiers de la ville kurde syrienne de Kobané, Les forces kurdes engagées dans la défense de la ville étaient parvenues à repousser dans la nuit de dimanche à lundi un assaut des jihadistes, mais ceux-ci ont finalement réussi à entrer dans Kobané en fin de journée. Très rapidement, ils se sont emparés de trois quartiers de la ville : « Ils ont pris la cité industrielle, Maqtala al-Jadida et Kani Arabane, dans l'est de Kobané après de violents combats contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG) », a déclaré le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, en évoquant des scènes de « guérilla urbaine ».
De plus, terrorisés par la possibilité de voir la ville tomber aux mains des jihadistes connus pour leurs exactions – meurtres, viols, rapts –, des centaines « de civils résidant dans les quartiers est ont fui vers la Turquie voisine », a ajouté M. Abdel Rahmane.

 

(Lire aussi : À l'hôpital de Suruc, une vision de l'horreur à Aïn al-Arab)


Quelques heures auparavant, les jihadistes de l'EI avaient planté les drapeaux noirs de l'organisation extrémiste à une centaine de mètres à l'est et au sud-est de Kobané, troisième ville kurde de Syrie, connue également sous le nom d'Aïn al-Arab. Dans la nuit pourtant, les combattants des YPG (Unités de protection du peuple kurde) étaient parvenus à tendre une embuscade aux jihadistes, tuant 20 d'entre eux, alors que ceux-ci tentaient de pénétrer à Kobané. Les jihadistes veulent conquérir Kobané pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque. Toutefois, les combattants de l'YPG sont moins nombreux et moins bien armés que les jihadistes, équipés notamment de chars. Signe du désespoir des forces kurdes, dimanche, une combattante kurde de 20 ans a mené un attentat suicide contre une position de l'EI à l'est de la ville, provoquant la mort de « dizaines » de jihadistes, selon des sources kurdes. Il s'agit de la première kamikaze kurde recensée depuis le début des violences en Syrie, en mars 2011. « Si nécessaire, tous les combattants des YPG suivront son exemple », a averti son mouvement.

 

(Lire aussi : La Turquie en crise face à Daech)

 

30 morts dans un double attentat
En outre, les frappes de la coalition américano-arabe, qui ont commencé en Syrie le 23 septembre, ont contribué quelque peu à freiner la progression de l'EI, mais elles « sont insuffisantes pour battre les terroristes au sol », a déploré un responsable kurde, Idris Nahsen, réclamant « des armes et des munitions ».
De son côté, sans intervenir militairement, la Turquie surveille de près la situation, notamment en raison des obus qui atteignent son territoire depuis une semaine. Des responsables kurdes ont dénoncé cette passivité, accusant Ankara de laisser faire les jihadistes, au moment où la presse britannique rapportait que les 46 otages turcs libérés fin septembre par l'EI pourraient avoir fait l'objet d'un échange contre 180 jihadistes, dont plusieurs seraient originaires de pays européens.
Ailleurs en Syrie, au moins 30 combattants et policiers kurdes ont péri dans un double attentat à la camionnette piégée mené par des kamikazes de l'EI, selon l'OSDH. Les attentats ont visé deux positions des YPG et des assayesh, dont un camp d'entraînement, à l'entrée de Hassaka, ville partagée entre les forces kurdes et celles du régime de Bachar el-Assad.
Par ailleurs, en Irak, où l'EI contrôle plusieurs régions, au moins 25 jihadistes ont été tués dans des frappes aériennes visant trois bases de l'EI autour de Mossoul (Nord), selon des sources médicales et des témoins. De leurs côtés, l'Australie, la Belgique et les Pays-Bas ont réalisé ces dernières heures leurs premières missions aériennes pour la coalition en Irak. Trois avions Rafale envoyés en renfort du dispositif militaire français sont par ailleurs arrivés sur la base d'al-Dhafra, aux Émirats arabes unis.

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commentaires (1)

Les Daesh ont hissé lundi après-midi deux drapeaux noirs à leurs couleurs aux limites est de la ville frontalière syrienne de Kobané qu’ils assiègent. Visiblement, ces derniers ont pu entrer dans la ville kurde avec, tout d’abord, la complicité des turcs, et aussi, avec la magnanimité de la coalition, C’est une hypothèse, pas des paroles d’Evangile.Comment est-ce possible que ces gens-là aient pu avancer avec des chars, sans que les avions de la coalition ne puissent les arrêter ? Mystère et boule de gomme.Mais, les choses deviennent très claires quand on voit la suite des évènements. En effet, les 46 otages turcs libérés fin septembre par daech sont arrivés en Turquie.Ces derniers pourraient avoir fait l’objet d’un échange de prisonniers contre 180 jihadistes, dont plusieurs seraient originaires de pays européens, rapportait lundi la presse britannique. Parmi ces jihadistes étrangers figureraient trois Français, deux Britanniques, deux Suédois, deux Macédoniens, un Suisse et un Belge, affirme le Times.Mais qui les a vus ? Personne. Pourquoi libérer des terroristes alors que ces derniers doivent répondre de leurs actes devant les juridictions de leurs différents pays ? Pourquoi les avoir gardé en captivité -Erdogan ne répondra pas sans doute-, au lieu de les remettre à leurs pays ?Autant de questions sans réponse qui montrent bien la collusion entre les terroristes et les occicons Le Times dit s’appuyer sur une liste comportant des noms de combattants de l’EI libérés .

FRIK-A-FRAK

11 h 21, le 07 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Les Daesh ont hissé lundi après-midi deux drapeaux noirs à leurs couleurs aux limites est de la ville frontalière syrienne de Kobané qu’ils assiègent. Visiblement, ces derniers ont pu entrer dans la ville kurde avec, tout d’abord, la complicité des turcs, et aussi, avec la magnanimité de la coalition, C’est une hypothèse, pas des paroles d’Evangile.Comment est-ce possible que ces gens-là aient pu avancer avec des chars, sans que les avions de la coalition ne puissent les arrêter ? Mystère et boule de gomme.Mais, les choses deviennent très claires quand on voit la suite des évènements. En effet, les 46 otages turcs libérés fin septembre par daech sont arrivés en Turquie.Ces derniers pourraient avoir fait l’objet d’un échange de prisonniers contre 180 jihadistes, dont plusieurs seraient originaires de pays européens, rapportait lundi la presse britannique. Parmi ces jihadistes étrangers figureraient trois Français, deux Britanniques, deux Suédois, deux Macédoniens, un Suisse et un Belge, affirme le Times.Mais qui les a vus ? Personne. Pourquoi libérer des terroristes alors que ces derniers doivent répondre de leurs actes devant les juridictions de leurs différents pays ? Pourquoi les avoir gardé en captivité -Erdogan ne répondra pas sans doute-, au lieu de les remettre à leurs pays ?Autant de questions sans réponse qui montrent bien la collusion entre les terroristes et les occicons Le Times dit s’appuyer sur une liste comportant des noms de combattants de l’EI libérés .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 21, le 07 octobre 2014

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