« La nouvelle bataille de Ersal a été retardée, mais elle est inévitable... »

Un ambassadeur d'importance en poste à Beyrouth s'est déclaré surpris hier de l'attitude de certains leaders politiques libanais « qui tiennent à entraîner le pays dans des problèmes sans fin à travers leurs ministres qui ne cessent de poser des conditions impossibles en ce qui concerne l'affaire des militaires otages, ou qui refusent les aides et les projets visant à limiter le nombre de réfugiés syriens au pays du Cèdre ». Sur ce plan, le diplomate a également appelé les Libanais à rester vigilants en ce qui concerne les divergences entre le 8 et le 14 Mars, « qui ne peuvent avoir que des conséquences néfastes en raison des complots qui visent la stabilité du Liban à Ersal, à Tripoli ou dans n'importe quelle autre région pouvant abriter des cellules terroristes dormantes ». « La nouvelle bataille contre les occupants du jurd de Ersal est inévitable, tout comme l'a prédit le commandant en chef de l'armée Jean Kahwagi, mais c'est l'enlèvement des militaires qui retarde la confrontation armée, a poursuivi le diplomate. Selon les informations de services de renseignements étrangers, les groupuscules terroristes tenteront au départ d'attaquer l'armée à Ersal, à Tripoli et ailleurs où ils viseront des barrages de la troupe. Ils essaieront ensuite de convaincre des soldats sunnites de l'armée de quitter les rangs de la troupe, tout comme le takfiriste Sarajeddine Zraykat qui avait qualifié sur son compte Twitter les soldats sunnites de "traîtres". »
Sur un autre plan,le diplomate a assuré que les grandes puissances se concertent actuellement sur l'examen des mesures pour faire face à toute attaque terroriste qui viserait le Liban, et qui pourrait se manifester, outre aux frontières, par le retour des attentats à la voiture piégée visant des civils et des figures politiques. D'où la nécessite de passer outre les conflits internes pour protéger le pays.