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Liban

L’appel de Machnouk : Ersal est occupé, il faut le sauver

C'est un véritable appel à la retenue qu'a lancé le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, aux médias libanais, lors d'un entretien accordé hier soir à la LBC dans le cadre de l'émission Kalam el-Nass de notre confrère Marcel Ghanem.
Le ministre a ainsi exhorté les journalistes à faire preuve de responsabilité en cette période délicate et à éviter l'étalage de sang par respect aux familles éplorées, sinon par souci de préserver la stabilité dans le pays.
M. Machnouk, qui a réitéré les craintes exprimées par le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, quant à la possibilité d'un prochain affrontement avec les jihadistes à Ersal, a affirmé que « Ersal, un village qui est actuellement occupé, doit être sauvé ». Entendre « sauvé » des mains des combattants jihadistes qui se trouvent à l'intérieur des camps.
« Tout campement de réfugiés qui se trouve aux frontières est un abcès de fixation explosif propice à l'importation de la guerre (syrienne) au Liban », a-t-il dit. Il a en outre précisé que l'armée, qui fait face aux takfiristes retranchés dans le jurd, fait aussi face sur ses arrières à d'autres éléments armés qui se trouvent dans les camps de réfugiés.
« Ma mission est de libérer les habitants de Ersal, un village libanais. Ce qui est aujourd'hui demandé, c'est d'évacuer les réfugiés du village », a insisté M. Machnouk, en allusion à la proposition faite préalablement de transférer les camps de réfugiés.
Au sujet des otages, le ministre a démenti les informations ayant fait état d'« un engagement écrit obtenu par le général Abbas Ibrahim » des ravisseurs concernant la sécurité des otages, assurant que le directeur de la Sûreté « n'a jamais fait de déclaration en ce sens ». M. Machnouk, qui a salué le « professionnalisme » du patron de la SG, a assuré que « la prochaine période est celle des négociations via le médiateur qatari avec al-Nosra. Car au cours des trois derniers jours, les négociations avaient eu lieu avec l'État islamique exclusivement et non avec le Front al-Nosra », a-t-il dit.
Aux accusations dirigées en soirée par le front jihadiste qui a reproché au gouvernement libanais de « poursuivre ses rafles contre les sunnites », le ministre a répondu : « Seuls ceux qui attaquent l'armée sont actuellement arrêtés », dit-il.
À la question de savoir s'il peut rassurer le peuple libanais sur le fait qu'il n'y a pas de cellules terroristes au Liban, le ministre a répondu par la négative, assurant toutefois que les services de renseignements sont mobilisés nuit et jour, et surveillent de très près les mouvements des cellules potentielles.
M. Machnouk, qui a condamné dans les termes les plus virulents la violence et la barbarie auxquelles recourent les groupes jihadistes, a expliqué qu'il faut expliquer leur expansion en Syrie aussi bien qu'en Irak par la présence de régimes dictatoriaux qui ont abusé de leur pouvoir de répression à l'encontre des sunnites.
Quant au Liban, a insisté le ministre, l'État islamique n'a aucune emprise sur les Libanais, même parmi ceux qui brandissent leurs drapeaux. « Ce phénomène n'a aucun impact et aucun pouvoir décisionnel sur la société libanaise », a-t-il assuré, minimisant les manifestations de soutien à ce groupe à Ersal et à Tripoli, à la sortie des mosquées. Et d'affirmer : « Il n'y a pas de milieu propice au Liban » pour les comportements radicaux prônés par l'EI.

C'est un véritable appel à la retenue qu'a lancé le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, aux médias libanais, lors d'un entretien accordé hier soir à la LBC dans le cadre de l'émission Kalam el-Nass de notre confrère Marcel Ghanem.Le ministre a ainsi exhorté les journalistes à faire preuve de responsabilité en cette période délicate et à éviter l'étalage de sang par respect...
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