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Moyen Orient et Monde - Conflit

Retrait sanglant pour les troupes ukrainiennes

La création d'une zone tampon mise à mal hier par la poursuite des combats dans l'Est, qui ont fait 13 morts.

Un soldat ukrainien loyaliste près du village Debaltseve : la tension demeure palpable dans l’est de l’Ukraine. David Mdzinarishvili/Reuters

La création d'une zone tampon était mise à mal hier par la poursuite des combats dans l'est de l'Ukraine, malgré l'instauration d'une trêve début septembre. Plus d'une semaine après la conclusion d'un accord à Minsk entre belligérants ouvrant la voie à une trêve durable, la paix n'est en effet toujours pas assurée dans les régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, théâtre en cinq mois de combats qui ont fait plus de 3 200 morts et provoqué l'exode de plus de 600 000 civils.
Hier, des échanges de tirs, y compris à l'arme lourde, se poursuivaient donc à Donetsk, mettant en péril le retrait des troupes de l'armée ukrainienne et des rebelles prorusses. « Neuf soldats ont été tués et 27 blessés ces dernières 24 heures », a déclaré le porte-parole militaire, Andriï Lyssenko, à la mi-journée. Quatre civils ont également été tués à Donetsk et à Makiïvka, au nord-ouest de Donetsk, portant le bilan à 13 morts pour la journée d'hier seulement. Huit civils ont été blessés dans ces incidents causés par des tirs d'artillerie. « (Dimanche), les rebelles ont tenté une nouvelle fois de prendre d'assaut l'aéroport de Donetsk », a ajouté M. Lyssenko. « Un de nos véhicules de transport blindés a été touché, nos parachutistes ont essuyé des pertes », a-t-il assuré.
La hausse des violences durant le week-end intervient au moment où militaires et rebelles tentent de mettre en place une zone tampon de 30 km de large tout au long de la ligne de front. Pour cela, militaires russes et ukrainiens se sont rencontrés près de Donetsk, en zone sous contrôle ukrainien.
Sur le plan politique, les indépendantistes, qui occupent une zone d'environ 230 km sur 160 le long de la frontière russe, ont rejeté l'offre d'un « statut spécial » faite par Kiev. Selon des analystes, cette zone représente environ 3 % du territoire de l'Ukraine et 9 % de sa population. Le président ukrainien Petro Porochenko, élu en mai sur la promesse d'un règlement rapide du conflit, a promis de « tout faire pour que le conflit ne s'enracine pas », tout en reconnaissant qu'à chaque civil tué, le processus de paix devenait « de plus en plus dur ».
Malgré l'impasse politique, la Commission centrale électorale achève aujourd'hui l'enregistrement des candidatures pour les élections législatives du 26 octobre. Ce scrutin, qui vise à renouveler la Rada, le Parlement élu en 2012, ne pourra se dérouler dans les zones contrôlées par les séparatistes.
Enfin, la Russie a annoncé hier l'ouverture d'une enquête pénale pour « génocide » des populations russophones dans l'est de l'Ukraine, où l'usage d'armes lourdes a provoqué selon elle la mort d'au moins 2 500 personnes.
(Source : AFP)

La création d'une zone tampon était mise à mal hier par la poursuite des combats dans l'est de l'Ukraine, malgré l'instauration d'une trêve début septembre. Plus d'une semaine après la conclusion d'un accord à Minsk entre belligérants ouvrant la voie à une trêve durable, la paix n'est en effet toujours pas assurée dans les régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, théâtre en...

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