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Moyen Orient et Monde - Iran

Rohani fustige « la stratégie erronée » de l’Occident au Moyen-Orient

À la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu, le président iranien Hassan Rohani est resté fidèle hier à son image de modéré. John Moore/Getty Images/AFP

Le président iranien Hassan Rohani a soufflé le chaud et le froid hier à la tribune de l'Onu critiquant « la stratégie erronée » de l'Occident au Moyen-Orient.
Le président iranien, qui était l'orateur vedette hier à la tribune de l'Assemblée générale, est resté fidèle à son image de modéré face à l'extrémisme incarné par les jihadistes en Syrie et en Irak. Mais il n'a pas répondu clairement aux sollicitations du président français François Hollande et du Premier ministre britannique David Cameron qui l'avaient pressé la veille de contribuer à régler les conflits en Syrie et en Irak. « Les extrémistes du monde entier s'unissent, mais sommes-nous unis contre les extrémistes ? » a-t-il lancé, sans apporter de réponse concrète au-delà des appels à « contrer l'extrémisme et la violence ».
Pour le président iranien, les Occidentaux se sont discrédités au Moyen-Orient en menant une « stratégie erronée » et il faut désormais « laisser faire le travail aux gens de la région qui peuvent réussir », c'est-à-dire « les politiciens et les élites modérés ». « Les agressions militaires contre l'Afghanistan et l'Irak et les ingérences inappropriées en Syrie sont de clairs exemples de cette approche stratégique erronée au Moyen-Orient », a déclaré M. Rohani, dont le pays soutient les régimes irakien et syrien. « Nous avons toujours pensé que la démocratie ne pouvait pas être transplantée » de l'étranger.
M. Rohani s'est toutefois gardé de commenter directement les frappes menées par Washington, Paris et leurs alliés arabes contre le groupe État islamique (EI).

Qu'ils « reconnaissent leurs erreurs »
Mais il a fustigé « ceux qui ont joué un rôle dans la création et le soutien à ces groupes terroristes » – une allusion apparente aux pays du Golfe – exigeant qu'ils « reconnaissent leurs erreurs » et s'excusent.
Hassan Rohani était aussi très attendu sur le dossier nucléaire, au moment où des tractations sont en cours à New York entre l'Iran et la groupe dit des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne). Il a affirmé que son pays était « déterminé à poursuivre ces négociations (...) honnêtement et de bonne foi », avec l'espoir de les conclure avant la date limite du 24 novembre. Mais il n'a pas cédé un pouce de terrain sur l'enrichissement, l'un des points-clés des négociations, et il a mis en garde contre la tentation de présenter à l'Iran des « exigences excessives ». M. Rohani a aussi dénoncé les sanctions internationales « oppressantes » qui pèsent sur son pays et qui pourraient être levées si un accord était trouvé sur le nucléaire.
Dans ce contexte, le secrétaire d'État américain John Kerry devait voir hier soir à New York son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton pour tenter de donner un nouvel élan aux négociations.

(Source : AFP)

Le président iranien Hassan Rohani a soufflé le chaud et le froid hier à la tribune de l'Onu critiquant « la stratégie erronée » de l'Occident au Moyen-Orient.Le président iranien, qui était l'orateur vedette hier à la tribune de l'Assemblée générale, est resté fidèle à son image de modéré face à l'extrémisme incarné par les jihadistes en Syrie et en Irak. Mais...

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