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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Certains se rappellent de la politique de distanciation mais veulent l’appliquer contre la coalition antiterroriste

Après avoir fait fi pendant des années de la déclaration de Baabda et des appels à une distanciation du Liban vis-à-vis de la guerre en Syrie, certains responsables avancent aujourd'hui ce principe, mais en appui à leur raisonnement qui veut que le Liban ne doit pas s'associer à une coalition internationale contre « l'État islamique ».
Le Liban doit prendre part aujourd'hui à la réunion arabo-américano-turque qui se tiendra à Djeddah, à l'invitation de l'Arabie saoudite, pour prendre connaissance des décisions de l'Otan au sujet de la lutte contre les organisations terroristes en Irak et en Syrie. Le Liban, directement concerné par ce dossier, en raison des attaques des jihadistes de l'État islamique contre Ersal et du dossier des militaires et des agents des FSI pris en otage par al-Nosra et par l'EI, sera représenté à cette réunion par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
Mais certains redoutent un engagement du Liban dans une action antiterroriste. Un dirigeant s'apprête ainsi à interroger les responsables sur l'intérêt qu'a Beyrouth à s'associer à un tel axe. Il part du principe qu'en ce faisant, le Liban risque de devenir à tout moment la cible d'une opération militaire des organisations terroristes, notamment l'EI qui, avec al-Nosra, occupe, selon lui, une partie du territoire libanais, puisque ses miliciens sont postés dans le jurd de Ersal.
Ce dirigeant, qui estime que l'armée est capable de les refouler à partir du moment où elle est dotée des équipements militaires adéquats, estime que M. Bassil devra garder ses distances par rapport aux résolutions qui seraient adoptées aujourd'hui, surtout si elles ne doivent pas être soumises à l'Onu en vue d'une résolution onusienne contre le terrorisme, à laquelle la Russie, exclue de la coalition, pourrait prendre part. Dans le même ordre d'idées, il a encouragé une distanciation par rapport à cette coalition, en arguant du fait que des cellules terroristes dormantes dans le pays pourraient se manifester à n'importe quel moment à travers des attentats kamikazes ou des attaques militaires.

Après avoir fait fi pendant des années de la déclaration de Baabda et des appels à une distanciation du Liban vis-à-vis de la guerre en Syrie, certains responsables avancent aujourd'hui ce principe, mais en appui à leur raisonnement qui veut que le Liban ne doit pas s'associer à une coalition internationale contre « l'État islamique ».Le Liban doit prendre part aujourd'hui à la...
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