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Liban

La campagne médiatique contre Ersal est éminemment politique, estime Ali Hujeiri

Rien ne va plus à Ersal depuis que les canons se sont tus. Et pour cause, estime une source citée par l'agence al-Markaziya : une guerre d'un autre type a commencé. Elle est médiatique et consiste à montrer ce village sunnite comme voulant se rebeller contre l'autorité de l'État.
Depuis quelques jours, des informations circulent de manière intensifiée sur la présence d'éléments armés syriens qui poursuivraient des habitants du village ayant coopéré avec l'armée libanaise.
La source estime que le fait d'exagérer l'ampleur de la présence des éléments et leurs activités à Ersal n'est autre qu'une campagne de dénigrement aux objectifs politiques, sachant que certaines forces, entendre le Hezbollah, ont tenté au cours des affrontements de mettre la main sur le village de manière à encercler l'opposition syrienne en vue de l'assiéger dans le Qalamoun.
« Heureusement que ce scénario n'a pas eu lieu, souligne la source précitée. L'armée a réalisé le danger de détruire le village avec ses habitants, préférant mettre en place une stratégie claire pour la bataille qu'elle a menée. Celle-ci a consisté à bouter hors du village les Syriens armés, les empêchant d'établir un cordon entre Ersal et le Akkar pour créer un émirat islamique », précise la source.
Celle-ci affirme que l'institution militaire a réussi à couper court à un complot qui aurait pu déclencher des guerres communautaires internes.
Par ailleurs, le président de la municipalité de Ersal, Ali Hujeiri, a indiqué que la campagne médiatique orchestrée contre Ersal consiste à se venger de l'armée parce qu'elle a refusé de détruire le village.
Le responsable municipal a précisé que la situation sécuritaire est sous contrôle.
« Il n'y a ni perquisitions ni éléments armés », a-t-il dit, démentant les informations faisant état d'un exode de la population locale.
Des sources sécuritaires citées par al-Markaziya ont par ailleurs confirmé les propos de Ali Hujeiri, précisant que l'armée assume ses responsabilités sur les lieux. La source a ajouté que les rumeurs qui circulent ont clairement des desseins politiques.

Les ulémas ne reprendront pas la médiation
Quant au dossier des militaires pris en otage, la source sécuritaire a précisé que l'armée ne renoncera à aucun de ses éléments, assurant que les responsables œuvrent d'arrache-pied à leur libération, sains et saufs. Selon al-Markaziya, une partie étrangère devrait incessamment entrer en lice pour effectuer une médiation.
Certes, l'affaire se complique entre-temps et la médiation s'annonce d'autant plus ardue que les deux parties ont fait monter les enchères.
D'une part, le gouvernement a totalement refusé le troc et les pourparlers directs avec les éléments armés. Les ravisseurs, notamment al-Nosra, d'autre part, ont clairement réclamé le retrait du Hezbollah de Syrie. Certaines parties ont exprimé des craintes concernant le scénario d'une libération des otages par le biais d'une intervention militaire qui risque de provoquer la mort des otages.
Rappelons que les familles des militaires avaient exprimé lundi leur souhait de voir le conseil des ulémas reprendre sa mission de médiation qui leur servait au moins à obtenir des informations sur leurs fils. Une mesure qui n'est pas envisagée dans les circonstances actuelles, a estimé hier cheikh Adnan Amama.
« Nous avons suspendu notre médiation lorsque les portes se sont fermées devant nous. Rien n'a changé depuis », a-t-il indiqué.
Le dignitaire sunnite a estimé que l'appel des parents des otages est « d'ordre affectif ». « S'il faut envoyer quelqu'un à la bataille, il faut lui fournir les armes, a-t-il déclaré. Pour l'instant, nous n'avons rien en main », a-t-il enchaîné. Cheikh Amama a par ailleurs vivement souhaité qu'une partie tierce puisse entreprendre une médiation le plus tôt possible, « parce que les parents des otages exercent une pression psychologique sur nous, croyant que nous avons les moyens de les aider ». « J'espère de tout cœur que les responsables politiques pourront compatir avec eux et comprendre leurs souffrances pour trouver une solution le plus tôt possible », a-t-il dit.
Interrogé sur la requête relative au retrait du Hezbollah formulée par les ravisseurs, le dignitaire sunnite a considéré qu'il s'agit, selon lui, d'une demande qui est « plus médiatique que réelle ». « C'est principalement un message visant à rappeler (à l'opinion publique) que les problèmes au Liban n'ont d'autres origines que l'intervention du Hezbollah en Syrie », a-t-il relevé.

Rien ne va plus à Ersal depuis que les canons se sont tus. Et pour cause, estime une source citée par l'agence al-Markaziya : une guerre d'un autre type a commencé. Elle est médiatique et consiste à montrer ce village sunnite comme voulant se rebeller contre l'autorité de l'État.Depuis quelques jours, des informations circulent de manière intensifiée sur la présence...

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