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Culture - Musique

Le jazz au festival de Castelton, le vœu posthume de Lorin Maazel

Après le décès de Lorin Maazel, en juillet dernier, son festival de Castelton se déroulera comme prévu, y compris avec sa nouveauté jazzique signée Wynton Marsalis.

Lorin Maazel, la flamme du festival de Castelton qui perdure.

Depuis 2009, une place de choix est réservée à la génération montante de la musique et des arts scéniques. Elle a été créée par le célèbre chef d'orchestre américain Lorin Maazel et son épouse dans sa très belle propriété à Castelton (dans l'État de Virginie, non loin de Washington). Il a voulu que cet événement soit l'occasion de nouveaux acquis. Ainsi, chaque été, le festival invite 250 jeunes artistes (musiciens, chanteurs, metteurs en scène, techniciens, costumiers et maquilleurs) à travailler leur spécialité respective avec des professionnels de grande expérience. Durant huit semaines, ils s'adonnent à des recherches, à la préparation de concerts et de spectacles à l'intention du public.
Le festival en a déjà accueilli plus de 3000 artistes qui se sont mesurés à leur talent en se produisant, en finale, sur les planches de deux théâtres aménagés à cet effet : l'un de 648 sièges avec une fosse d'orchestre pour 90 interprètes et, l'autre, de 138 sièges pouvant accueillir 20 musiciens.
Une véritable réussite que ce festival, au cœur même de l'État de Virginie, qui a reposé sur les épaules d'un seul homme dont la disparition ne va entamer ni sa continuité ni son expansion. Ainsi en a décidé son comité exécutif qu'est venue conforter la décision du célèbre trompettiste et compositeur Wynton Marsalis de démarrer l'an prochain un volet jazzique, mis au point à la demande de Maazel pour une plus grande diversité de cet événement.

Avec Wynton Marsalis
Wynton Marsalis, directeur artistique du jazz au Lincoln Center (relevant du complexe culturel du même nom), mènera le Castelton Summer Jazz Academy. Ce sera un programme spécial de deux semaines que suivront 42 étudiants doués, venus des quatre coins des États-Unis. Ils suivront des cours, participeront à des ateliers et se produiront en public. Outre le travail sur les instruments, ils auront notamment droit à « une introduction sur l'histoire communale du jazz dans le contexte sociopolitique ». Si Maazel, avant son décès (à 84 ans), avait fait appel à Marsalis, c'est parce qu'il avait trouvé chez lui le même désir de changer la vie des jeunes dans ce credo : « Nous croyons en une éducation holistique et nous croyons en une éducation à base communautaire. Le festival de Castelton poursuit beaucoup des objectifs que nous visons. En particulier, l'institutionnalisation du jazz dans la lignée de la musique classique. »
Après des débuts précoces d'enfant prodige aux États-Unis, Lorin Maazel a bâti une extraordinaire carrière musicale étalée sur plus d'un demi-siècle. Il a dirigé les plus prestigieux orchestres du monde (plus de 150) et a participé à 300 enregistrements de partitions de compositeurs classiques et modernes. Son caractère autoritaire et son obsession du détail n'ont pas altéré sa sensibilité à l'immense apport des artistes consacrés, tant à ceux suivant leur trace qu'à la vie de tout un chacun. C'est dans cet esprit qu'il a fondé le Castelton Festival, reposant en grande partie sur sa propre fortune.
« J'ai toujours cru, avait-il dit, que les arts et les artistes ont un large rôle à jouer sur la scène publique. Mais ils doivent être totalement apolitiques, non-partisans et libres de tout agenda spécifique. C'est là un rôle de haut niveau : rassembler les gens et leurs différentes cultures dans un espace commun, où peuvent prendre solidement racine de paisibles échanges. »

Depuis 2009, une place de choix est réservée à la génération montante de la musique et des arts scéniques. Elle a été créée par le célèbre chef d'orchestre américain Lorin Maazel et son épouse dans sa très belle propriété à Castelton (dans l'État de Virginie, non loin de Washington). Il a voulu que cet événement soit l'occasion de nouveaux acquis. Ainsi, chaque été, le...

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