L'estimation préliminaire de l'inflation en eurozone en août, publiée vendredi, sera le chiffre-clé avant la réunion de la BCE, début septembre. Elle est attendue en très légère baisse à 0,3 %, étant historiquement peu volatile durant les mois d'été. Un niveau si faible, couplé à une croissance nulle au T2, maintiendra la pression sur la BCE en faveur d'un QE européen. La BCE peut se rassurer (un peu) en se concentrant sur l'inflation hors énergie et alimentation qui est attendue à un niveau plus élevé de 0,8 % sur un an (à comparer à une moyenne de long terme de 1,5 %). Mario Draghi aura aussi à cœur de souligner que les anticipations d'inflation des prévisionnistes professionnels n'ont pas fléchi au T3 et que l'inflation basse est inévitable dans le processus de réduction des déséquilibres intra-eurozone. Dans ce contexte, il faut surveiller en particulier l'évolution de l'inflation allemande. Son bas niveau, attendu à 0,8 % en août, est expliqué entièrement par l'alimentation et l'énergie, l'inflation sous-jacente restant proche de son niveau normal. Tant que cela restera le cas, la mise en place d'une spirale déflationniste restera peu probable, tout comme le QE qui serait la réponse promise par la BCE.
Économie
Inflation UEM : l’indice sous-jacent ne signale pas de déflation
OLJ / le 27 août 2014 à 00h00