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Économie - Social

EDL : le Conseil des ministres comme seule porte de sortie ?

Le syndicat des travailleurs d'EDL a annoncé qu'il comptait sur la prochaine réunion du Conseil des ministres pour débloquer la situation en ce qui concerne le bras de fer qui oppose, depuis plusieurs semaines, les journaliers à la direction du fournisseur d'électricité. Le communiqué fait également état d'un possible appel à la grève des employés d'EDL par le syndicat, dans le cas où une solution pour amorcer un retour à la normale ne serait pas trouvée. Ce durcissement intervient alors que les journaliers avaient fait savoir, par l'intermédiaire de l'un de leurs représentants, Bilal Bajouk, que les membres de leur mouvement s'emploieraient à « faciliter le travail des employés malgré le blocage, notamment pour tout ce qui a trait aux réparations d'urgence ».
L'annonce du syndicat fait écho à la décision du conseil d'administration d'EDL, réuni dans les locaux de la centrale thermique de Zouk, de demander au ministre de l'Énergie et de l'Eau, Arthur Nazarian, de porter l'affaire devant le Conseil des ministres. La direction de l'institution a par ailleurs décidé, au cours de la même réunion, d'ordonner « l'évacuation immédiate des fonctionnaires du siège de l'établissement à la corniche du Fleuve » afin de préserver leur sécurité. Une requête adressée aux Forces de sécurité intérieure pour protéger le bâtiment en question a également été présentée.
En parallèle, le ministre libanais du Travail, Sejaan Azzi, s'est réuni avec une délégation des journaliers d'EDL pour recueillir leurs doléances. La rencontre s'est déroulée en marge d'une nouvelle journée de mobilisation des grévistes qui ont, une fois encore, bloqué l'accès aux bâtiments d'EDL à Beyrouth et à Tyr.
M. Azzi s'est défendu de « toute volonté de servir de médiateur sur ce dossier », tout en avançant qu'il était « de ma responsabilité de ministre du Travail d'étudier le bien-fondé des revendications des journaliers afin de prévenir toute menace dirigée contre les travailleurs ». Il a ainsi souhaité que toutes les personnes impliquées dans ce conflit « puissent aller au-delà des intérêts sectaires et des dissensions politiques » afin de trouver une solution acceptable pour toutes les parties ainsi que pour l'intérêt général. M. Azzi a enfin affirmé avoir contacté son homologue chargé de l'Énergie et de l'Eau ainsi que le directeur d'EDL, Kamal Hayek. Au terme de cette communication, ce dernier se serait ainsi prononcé en faveur d'une « reprise du dialogue pour désamorcer la crise dans les meilleures conditions », toujours selon le ministre.
Sur le terrain, la situation reste toujours assez complexe, même si le mouvement de grève a été plus mesuré que la veille. À Tyr, la conférence de presse qui a réuni lundi MM. Nazarian et Hayek ainsi que l'ancien ministre du Travail, Salim Jreissati, a provoqué de vives réactions chez certains journaliers, à l'image de l'un de leurs représentants au Sud, Ali Saad. Ce dernier martèle que « les menaces d'hier ne sauraient faire reculer le mouvement » et a mis en opposition la dénonciation des infractions commises en marge de la contestation avec le non-respect du droit des travailleurs qui découle de la décision d'EDL de ne faire entrer qu'une fraction des journaliers au cadre de l'institution. De son côté, le président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs, Castro Abdallah, a appelé la direction du fournisseur d'électricité à ne pas « porter atteinte à la liberté syndicale » en jouant la carte de la paix civile. Il a également appelé le ministère du Travail à intervenir pour « protéger les travailleurs dans leur mouvement légitime ».

Le syndicat des travailleurs d'EDL a annoncé qu'il comptait sur la prochaine réunion du Conseil des ministres pour débloquer la situation en ce qui concerne le bras de fer qui oppose, depuis plusieurs semaines, les journaliers à la direction du fournisseur d'électricité. Le communiqué fait également état d'un possible appel à la grève des employés d'EDL par le syndicat, dans le cas...

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