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Moyen Orient et Monde - Conflit

Mobilisation internationale pour aider les milliers de déplacés irakiens

La France annonce l'envoi d'armes « sophistiquées » aux Kurdes.

Alors que des milliers de personnes affluent au Kurdistan après avoir fui les violences de l’État islamique (EI) via la Syrie, d’autres sont encore bloquées dans la région des monts Sinjar, totalement démunies. Outre l’aide humanitaire déjà envoyée par Washington, Paris et Londres, les Occidentaux ont également annoncé l’envoi d’armes aux Kurdes. Photo Ahmad al-Rubaye/AFP

Des milliers de personnes déplacées par les violences dans le nord de l'Irak affluaient hier dans la région du Kurdistan, les Occidentaux se mobilisant pour freiner l'avancée des jihadistes.


Dans le nord de l'Irak, les États-Unis ont poursuivi leurs raids aériens contre les positions des jihadistes de l'État islamique (EI) dans la région des monts Sinjar, où de 20 000 à 30 000 personnes, en majorité de la minorité kurdophone et non musulmane des yazidis, sont bloquées sans eau, sans nourriture et sans abri, selon le Haut-Commissariat de l'Onu aux réfugiés. Des milliers d'autres, la plupart totalement démunies, continuaient d'affluer dans la journée à Dohuk, dans la région autonome relativement calme du Kurdistan après avoir fui via la Syrie, les femmes portant leurs enfants exténués et en pleurs. Mardi, ils étaient évalués à quelque 35 000 par le HCR. L'un d'eux, Mahmoud Bakr, 45 ans, raconte avoir laissé son père avec de nombreux déplacés dans les montagnes. « La plupart sont des vieillards, ils ne peuvent pas marcher sur une telle distance. » Pour l'experte de l'Onu sur la question des minorités, Rita Izsak, une action internationale urgente s'impose pour empêcher un « génocide potentiel ».


« Nous allons faire une évaluation rapide et critique, car il est urgent d'essayer de faire sortir ces gens des montagnes » de Sinjar, a affirmé le secrétaire d'État américain John Kerry. Washington a envoyé 130 conseillers militaires supplémentaires, arrivés mardi à Erbil, la capitale du Kurdistan, pour évaluer « plus en profondeur » les besoins des yazidis, et ces mêmes soldats doivent se rendre éminemment au mont Sinjar pour étudier les moyens d'évacuer des civils qui y sont coincés. Quelque 300 conseillers sont déjà sur le terrain pour épauler le gouvernement dans sa lutte contre l'EI.


Des largages humanitaires américain et britannique ont également été effectués ces derniers jours sur les montagnes de Sinjar, Paris a envoyé de l'aide et l'Australie va participer aux largages. L'Allemagne quant à elle envisage la fourniture de moyens militaires non létaux aux autorités régionales kurdes, tout en qualifiant de « très importantes » les frappes américaines en Irak. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré que le Royaume-Uni « contribuerait » au sauvetage des yazidis, sans toutefois donner de détails sur la nature des nouvelles actions envisagées.
Outre l'aide humanitaire, les Occidentaux ont décidé d'envoyer des armes aux forces kurdes. Après les États-Unis, la France a annoncé qu'elle leur livrerait des armes « sophistiquées », sans plus de précisions sur la nature de ces armes, « dans les heures qui viennent », et Londres a dit qu'elle acheminerait celles de pays tiers. L'Union européenne a décidé, elle, d'une réunion d'urgence à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères demain.

 

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