Douze civils ont été tués dont cinq enfants et 23, dont une mère et un bébé extrait de son ventre, blessés dimanche dans un raid du régime syrien sur un bastion des jihadistes dans le Nord, selon une ONG et une vidéo amateur.
La vidéo, diffusée dimanche par des militants de la ville de Raqa, dans le nord de la Syrie et dont l'authenticité n'a pas pu être vérifiée par l'AFP, montre un frêle nourrisson en train d'être réanimé à travers un masque respiratoire posé sur son visage et, à ses côtés, du coton imbibé de sang.
Son petit thorax répond à la réanimation tandis que sa tête tachée de sang est enveloppée d'une gaze.
"La mère de ce bébé a été blessée au ventre, on a dû alors l'extraire. Sa tête a été touchée par des éclats et les médecins tentent de le réanimer", affirme une voix derrière la caméra.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé que le nourrisson a été extrait du ventre de sa mère et que les deux ont survécu à leurs blessures. Selon l'OSDH, 12 personnes dont cinq enfants, une femme et un instituteur, ont péri lorsqu'un bombardement de l'armée de l'air syrienne a touché des secteurs de la ville de Raqa, bastion des jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech).
Depuis l'offensive fulgurante de ce groupe extrémiste dans Irak voisin en juin dernier, l'armée combat l'EI qui contrôle également l'est et des territoires dans le nord de la Syrie. Le groupe, qui a proclamé un "califat" fin juin, cherche à étendre son hégémonie territoriale.
L'EI sème la terreur dans ses bastions comme à Raqa, où il impose sa propre interprétation extrême de l'islam, mène des arrestations, des décapitations et même des lapidations.
Dans la province pétrolière de Deir Ezzor, qui est en grande majorité sous contrôle, l'EI a réussi à contrôle trois villages aux dépens d'une influente tribu locale, celle des Chouaytate. Les combats qui durent depuis deux semaines dans cette zone entre l'EI et cette tribu a provoqué la mort de dizaines de personnes et poussé à l'exode plus de 5.000 civils.
Le conflit syrien opposant au départ régime et rebelles syriens, est devenu de plus en plus complexe avec la montée en puissance des jihadistes et a fait plus de 170.000 morts.
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