Chokr : Le danger que constitue Daech pour le Liban est permanent

Le secrétaire général du parti « Baas » pro-Assad, Fayez Chokr, a affirmé dans une déclaration à la presse que l'organisation takfiriste « État islamique » (Daech) « a décidé de placer le Liban, la Syrie, la Jordanie, l'Irak et la Palestine sous son pouvoir ». « Cela signifie que ce projet se poursuit et qu'il est permanent, tant que ce gang existe, a souligné le responsable baassiste. Cela implique aussi que l'agression de Daech constitue un danger permanent pour le Liban, tout le Liban. De ce fait, le devoir national impose à tous ceux qui sont soucieux de l'intérêt de leur patrie de prendre conscience de la nécessité d'affronter ce danger, de manière à marginaliser et liquider ce terrorisme, après avoir mis un terme à l'aide militaire et financière qui lui est accordée. »
Après avoir souligné que « l'agression barbare des bandes terroristes takfiristes contre Ersal a mis en évidence le soutien de la majorité des Libanais à l'armée », M. Chokr a affirmé que « la résistance (le Hezbollah) a été le précurseur dans la lutte contre la pensée criminelle ». Et d'ajouter : « Après l'invasion de Ersal, le Liban se trouve devant une situation nouvelle. Ces bandes (Daech) sont encore sur notre terre. Cette invasion a démontré qu'il existe au Liban une faction qui fait fausse route et qui est devenue un instrument entre les mains du terrorisme et qui lui assure un soutien. Il faut désormais traiter avec ces factions de manière adéquate. Il n'est plus concevable, désormais, d'accepter des déclarations ou des réunions qui constituent une couverture à ces criminels. »
En conclusion, M. Chokr a déclaré que « le Liban sortira vainqueur grâce à son triptyque en or peuple-armée-résistance ».

Assem Kanso et les négociations avec les takfiristes
De son côté, le député Assem Kanso, ancien secrétaire général du « Baas » pro-Assad, a affirmé, dans une interview au quotidien koweitien al-Anba', que « les négociations menées par le député Jamal el-Jarrah avec les terroristes à Ersal, par le biais des ulémas musulmans, auront un impact négatif sur l'État libanais ». « L'armée récolte aujourd'hui ce que la culture des députés Khaled Daher, Mouïne Merhebi, Mohammad Kabbara et Jamal el-Jarrah a semé », a déclaré M. Kanso qui a déploré « l'obstination des forces du 14 Mars à refuser la coordination avec la Syrie et à vouloir limiter les causes des événements en cours à la participation du Hezbollah à la guerre syrienne ».
M. Kanso a d'autre part affirmé que le don accordé par l'Arabie saoudite à l'armée vise à « redorer le blason de Saad Hariri sur la scène libanaise du fait qu'il est en perte de vitesse dans les milieux sunnites ».
En conclusion, M. Kanso a souligné que l'appel téléphonique du roi Abdallah au président Michel Sleiman est « une atteinte à la dignité de l'État libanais, et du Premier ministre Tammam Salam, en particulier ».