Branche française de son équivalent américain, la Jewish Defense League, « ce petit mouvement comporte une centaine de membres », explique Jean-Yves Camus. « L'utilisation des réseaux sociaux leur permet néanmoins de se mobiliser et d'être actifs. » Ils se livrent ainsi à des actes de provocation et de violence, comme lors de la manifestation en solidarité avec Gaza le 13 juillet aux abords de la synagogue de la rue de la Roquette dans le 11e arrondissement à Paris. Pour le sociologue, « le pire qu'il pourrait arriver au sein d'une communauté juive inquiète serait que la LDJ soit perçue comme la seule solution ». Pour sa part, Albert Ogien juge « qu'il n'est pas tout à fait étonnant que des groupuscules violents soient nés du côté juif afin de défendre une communauté qui est régulièrement agressée dans certains quartiers dans lesquels la cohabitation entre communautés est problématique. (...) Le fond idéologique de cette Ligue est une autre question – qui là aussi n'obtient l'adhésion que d'une infime minorité des membres de la communauté juive de France ».
S. M.
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