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Liban - TSL

Un officier des FSI témoigne : Aucun cordon sécuritaire n’avait été établi sur le lieu de l'assassinat de Hariri

Le Tribunal spécial pour le Liban, chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, a entendu, au cours des deux derniers jours, le dernier témoignage de la saison, avant le début des vacances judiciaires qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois d'août.
Sollicité par l'accusation, Mohammad Kheireddine, un officier des FSI chargé à l'époque de prendre des photos du lieu du crime et d'effectuer un relevé d'empreintes, a été interrogé tour à tour par les juges de la chambre de première instance et par la défense.


Poursuivant sur sa lancée, la défense a tenté une fois de plus de prouver la mauvaise gestion de la scène du crime, cherchant à soutirer du témoin des révélations qui soutiennent sa thèse. Elle a essayé à maintes reprises de démontrer le manque d'expertise des membres des FSI notamment pour effectuer les tâches qui leur avaient été affectées, l'absence de coordination entre les services de l'ordre le jour de l'assassinat et les jours suivants, en bref, l'état de chaos et de désorganisation qui prévalait sur les lieux.
Le témoin est notamment interrogé sur la présence sur la scène du crime de l'ancien directeur des FSI, le général Ali el-Hajj, qui sera indirectement pointé du doigt comme étant proche de la Syrie, ainsi que sur Jameh Jameh, l'homme-clé des services de renseignements syriens à l'époque.


M. Kheireddine confirme lors de son témoignage le fait qu'aucun cordon de sécurité n'a été imposé après l'explosion pour empêcher l'infiltration de personnes étrangères sur les lieux du crime.
Il est ensuite invité à commenter les « rumeurs » selon lesquelles des personnes se seraient introduites sur les lieux pour y disséminer de faux indices. Une interrogation que l'accusation rejette, soulignant que le témoin ne peut répondre à des questions hypothétiques, fondées sur des « rumeurs ». Sur la demande du président de la chambre de première instance, le juge David Re, la défense reformule la question différemment et demande alors à M. Kheireddine de dire s'il « a vu quelqu'un tenter de disséminer de faux indices », ce à quoi il répond par la négative.


Il témoigne par ailleurs avoir vu les services de l'ordre découper les toits des voitures pour en faire sortir des corps brûlés qui s'y trouvaient encore. Une opération qui n'aurait pas dû avoir lieu de cette manière, reconnaît l'officier qui souligne indirectement le manque d'expérience et de formation des FSI à l'époque. Les questions tournent également autour des pièces métalliques et autres recueillies sur les lieux, photographiées par l'officier, la façon dont elles ont été collectées et si les photos ont été prises avant, pendant et après que les pièces n'aient été collectées et transportées.


L'audience a été levée après que le juge David Re eut précisé que les vacances judiciaires seront prolongées d'une semaine accordée à l'équipe de défense de l'accusé Hassan Merhi, qui tente toujours de rattraper le train en cours. Les audiences reprendront à partir du 26 août prochain.

Le Tribunal spécial pour le Liban, chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, a entendu, au cours des deux derniers jours, le dernier témoignage de la saison, avant le début des vacances judiciaires qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois d'août.Sollicité par l'accusation, Mohammad Kheireddine, un officier des FSI chargé à l'époque de prendre des photos du lieu du crime et...
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