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Je m’appelle Éliesh et je suis citoyen du monde

Jeune homme au profil polyvalent, mariant arts scéniques et chorégraphiques, lutte activiste pour le développement durable et enseignement à la faculté des beaux-arts et arts appliqués à l'Usek, Éliesh, qui ne révèle jamais son nom de famille, est un « homme aux semelles de vent », un Rimbaud itinérant et rêveur du XXIe siècle.

Inutile de demander à cet homme sa nationalité ou son nom de famille. Il serait né, dit-il, dans un avion. Oui, vous avez bien compris ? « Prouvez-moi le contraire ! » lance-t-il sur un ton désinvolte et enjoué. Cela s'inscrit dans sa lutte pour la déconstruction des préjugés. « Où qu'on aille dans le monde, notre nom de famille n'a pas le même impact qu'au Liban. Ici, on nous jauge, on nous déshabille du regard, on dresse notre arbre généalogique et confessionnel à partir de ce nom de famille qui n'est autre qu'une formalité encombrante », explique le jeune homme. Et cette décision, qui frôle « l'extrémisme », selon lui, a été prise il y a cinq ans pour répondre à un désir viscéral chez lui : « Nager à contre-courant. »
Éliesh vit au Liban depuis trois ans. « Ce pays constitue un défi pour moi. Il y a tout un chantier à faire », confie-t-il. Dès lors, le jeune homme se mêle à toutes les sauces et assaisonne sa vie avec des condiments assez excentriques : publicités, défilés de mode, événementiel, théâtre, danse latine et contemporaine, programmes télévisés ont fini par consitituer un portfolio artistique des plus fournis. « J'aimerais bien mourir un jour en pleine action. Je resterai jeune. » Ainsi s'exprime d'Éliesh pour parler de son envie de remplir sa vie avec le plus d'activités artistiques possible. Évoquant les manifestations artistiques au Liban, il assume : « Les gens ici sont mal à l'aise en public, d'où le peu de performances en direct dans les rues, ou street art. »
Le domaine universitaire est son autre jardin secret. « J'enseigne depuis trois semestres à l'Usek, et mes cours s'inscrivent dans la lignée du développement durable », dit-il. En tant qu'ambassadeur de Wyse International (organisation non gouvernementale internationale spécialisée dans l'éducation des jeunes) et initiateur de l'Organisation de développement durable (ODDD), Éliesh vise la lune depuis le Liban. « Dans ce pays, je peux transmettre mes idéaux aux étudiants par le biais de l'enseignement et je sens que j'opérerai un changement, ne serait-ce que minime, dans la société libanaise », avance-t-il.
Bref, rien n'est inaccessible pour ce jeune homme qui dit être « Dieu car le vrai divin réside dans l'action et l'engagement ».

Maya KHADRA

Inutile de demander à cet homme sa nationalité ou son nom de famille. Il serait né, dit-il, dans un avion. Oui, vous avez bien compris ? « Prouvez-moi le contraire ! » lance-t-il sur un ton désinvolte et enjoué. Cela s'inscrit dans sa lutte pour la déconstruction des préjugés. « Où qu'on aille dans le monde, notre nom de famille n'a pas le même impact qu'au Liban. Ici, on nous...

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