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Gaza : Les dessous de l'initiative du Caire

Après l'échec du cessez-le-feu proposé par l’Égypte lundi soir, les attaques ont repris de plus belle entre le Hamas et Israël. REUTERS/Dan Balilty/Pool

Le cessez-le-feu proposé par l’Égypte lundi soir, accepté mardi par Israël mais rejeté par le Hamas, n'aura duré que six heures. Le Haaretz revient sur les coulisses de cette initiative visant à mettre fin au conflit dans la bande de Gaza et qui demandait aux Israéliens et aux Palestiniens de cesser les hostilités à compter de mardi à 06h00 GMT. Des violences qui, en huit jours, ont coûté la vie à plus de 200 Palestiniens dans la bande de Gaza, et à un civil israélien au passage de Erez, entre Israël et Gaza.

 

Selon le quotidien israélien, la majorité de l'équipe diplomatico-sécuritaire israélienne a été prise par surprise par cette initiative. "Le ministre des Affaires étrangères en a entendu parler à la radio", note le Haaretz. Un haut responsable israélien précise que Avigdor "Lieberman savait que des négociations avaient lieu avec les Égyptiens, mais il ne savait pas qu'une proposition avait été finalisée". Les négociations auraient été menées exclusivement par des représentants de la Défense et du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

 

Côté palestinien, les factions à Gaza, Hamas en tête, ont elles aussi été prises au dépourvu par l'initiative du Caire, et pris connaissance de la proposition via les médias. Certes, elles étaient au courant que des pourparlers avaient lieu, mais elles attendaient un minimum de coopération de la part des services égyptiens avec elles, et non avec Israël. Selon un haut responsable israélien cité par le Haaretz, les négociations n'ont eu lieu qu'entre les Egyptiens et les Israéliens.

 

(Éclairage : « Vouloir en finir définitivement avec le Hamas est une stupidité stratégique »)

 

Par ailleurs, le processus aurait bénéficié d'un coup d'accélérateur avec l'entrée en scène du secrétaire d'Etat américain, John Kerry qui, lundi, a multiplié les appels à M. Netanyahu, au président Abbas et au ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shukri. 

Le chef de la diplomatie américaine a proposé de se rendre personnellement et sans délais au Caire et même à Jérusalem, mais a essuyé un refus de la part de l’Égypte. Un refus qui, selon le quotidien israélien serait lié à la volonté du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi de montrer les capacités de son gouvernement à résoudre une crise sans intervention américaine. Par ailleurs, pour Israël, toute intervention américaine directe aurait été interprétée comme une pression sur l’État hébreu, chose que le Hamas n'aurait pas manquer de relever, poursuit Haaretz.

L'intervention de M. Kerry se sera néanmoins traduite par une accélération du processus. 

La proposition de cessez-le-feu, selon un responsable israélien, aurait adopté plusieurs points soulevés par le président palestinien, notamment un arrêt bilatéral des hostilités annoncé par l’Égypte, suivi par des négociations sur les différents dossiers relatifs à Gaza, affirme Haaretz. 

 

Interrogé par un responsable israélien sur l'impact de la proposition, les Égyptiens, se voulant rassurants, ont insisté que si Israël était d'accord pour un cessez-le-feu, le Hamas n'aurait d'autre choix que de faire de même, souligne Haaretz. Une analyse qui est tombée à plat, le mouvement palestinien rejetant l'initiative.

"L'idée générale était que si les Egyptiens proposaient un plan pour un cessez-le-feu, il aurait été inapproprié qu'Israël le rejette", indique un ministre au Haaretz. "Netanyahu et Yaalon nous ont dit qu'il s'agissait là d'une opportunité de renforcer l'alliance entre Israël et l'Egypte, et une réponse positive à l'Egypte nous vaudrait de bons points internationalement et augmenterait notre légitimé pour étendre l'opération contre le Hamas si nécessaire. C'était correct et logique, et la plupart des ministres ont été convaincus. Mais quelques heures plus tard, nous avons découvert que nous avions passé un accord de cessez-le-feu avec nous même".

 

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