« Les armes de l’État sont les seules autorisées à protéger le Liban face à l’ennemi israélien », estime le Futur

Le bloc parlementaire du Futur a tenu hier sa réunion hebdomadaire durant laquelle il a passé en revue la situation au Liban et dans la région. Après une minute de silence observée à la mémoire des martyrs de l'agression israélienne contre Gaza, le bloc a dénoncé « cette attaque barbare », appelant la communauté internationale et la Ligue arabe à mettre un terme à cette agression et « à demander des comptes à Israël pour ses crimes contre l'humanité ». Le bloc du Futur a en outre salué les forces nationales palestiniennes, les appelant à s'attacher à l'union nationale pour faire face aux Israéliens, estimant que l'attaque lancée par l'État hébreu est une riposte à l'entente interne entre les Palestiniens.
Sur un autre plan, le bloc du Futur a refusé l'utilisation du territoire libanais comme
plate-forme pour le lancement de roquettes contre « les territoires occupés » à partir du Liban, accusant les tireurs de roquettes de vouloir utiliser le Liban pour mettre en application des politiques régionales qui nuisent à l'intérêt du pays, lequel s'engage à respecter les résolutions internationales. « Les armes de l'État sont les seules autorisées à protéger le territoire libanais face à l'ennemi israélien », a affirmé le bloc du Futur qui a en outre évoqué les batailles qui ont lieu à la frontière Est entre des groupuscules du Hezbollah et des opposants syriens, soulignant que la protection des frontières libanaises relevait exclusivement de la responsabilité de l'armée libanaise et des forces de sécurité, et réitérant son appel au retrait du Hezbollah de Syrie et à l'arrêt de son implication dans les affaires syriennes et régionales.
Le bloc du Futur a par ailleurs affirmé qu'il ne boycotte pas les travaux du Parlement ou le travail législatif, et qu'il considère que l'élection d'un chef de l'État constitue la première mission que la Chambre doit accomplir. Il a de ce fait souligné que le bloc était prêt à prendre part à toute séance législative liée à des dossiers essentiels, notamment la discussion sur le budget ou la grille des salaires, estimant que le paiement des salaires des employés relevait de la responsabilité du ministre des Finances et que le travail du gouvernement devait se poursuivre loin des tiraillements politiques.
Le ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, a pour sa part indiqué que le Premier ministre Tammam Salam prépare un terreau fertile pour la prochaine réunion ministérielle dans le but de créer un choc positif après le blocage dont a témoigné le Conseil des ministres à cause du litige concernant le dossier de l'Université libanaise. Il a par ailleurs indiqué que l'ancien Premier ministre Saad Hariri tiendra des propos d'une grande importance lors de son prochain discours, vendredi.

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