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Économie - Liban - Conjoncture

Barclays Capital : la croissance économique devrait stagner en 2014

Les derniers développements sécuritaires ont affecté la confiance du consommateur et des investisseurs, qui s'est érodée après avoir observé une légère reprise durant les mois d'avril et de mai.

Barclays Capital a prévu une croissance du PIB à 1,5 % pour 2014, soit un taux inchangé en comparaison avec l'an passé, a indiqué le Lebanon this Week qui cite le rapport.
Selon la banque d'investissement, l'activité économique libanaise a connu des fluctuations au cours des cinq premiers mois de l'année, la baisse des importations et des exportations reflétant la faiblesse de la demande locale.
Toujours selon les mêmes sources, les derniers développements sécuritaires ont affecté la confiance du consommateur et des investisseurs qui s'est érodée après avoir observé une légère reprise durant les mois d'avril et de mai.
C'est ce que confirme Nicolas Chammas, économiste et président de l'Association des commerçants de Beyrouth (ACB). « En ce qui concerne les ventes, le deuxième trimestre a été nettement meilleur que le premier », explique-t-il sans pouvoir chiffrer le taux de variation entre ces deux périodes. « Nous avons ressenti les effets bénéfiques de la déclaration ministérielle et ainsi observé un regain de confiance des consommateurs et investisseurs au 1er trimestre », poursuit-il.
En ce qui concerne les prévisions de croissance pour 2014, pour Nicolas Chammas rien n'est encore joué. « Nous sommes à la croisée des chemins, a-t-il considéré. Le deuxième semestre de l'année étant décisif car il concentre la fête du Fitr, les fêtes de Noël et de fin d'année. »
Deux scénarios sont ainsi à prévoir, selon l'économiste. Le premier, optimiste, impliquerait que la classe politique se ressaisisse afin de retrouver une certaine stabilité politique et sécuritaire. « Dans ce cas-là, nous pourrions même nous attendre à dépasser les 1,5 % de croissance en 2014 », ajoute Nicolas Chammas.
L'autre scénario est moins optimiste. Il impliquerait que la dégradation sécuritaire débutée fin mai se poursuive sans que la classe politique ne parvienne à trouver un minimum de consensus sur le plan local. « Dans ce scénario, malheureusement plus probable connaissant les politiques et le phénomène de vases communiquant du Liban avec les autres pays de la région, la croissance du PIB pourrait bien être nulle voire en récession en 2014 », estime Nicolas Chammas. « Les institutions politiques doivent se remettre en marche », a-t-il averti.

Les prêts au secteur privé à 3 % du PIB fin avril
Malgré le regain d'insécurité et du sentiment d'incertitude de la part des investisseurs, les prêts au secteur privé ont tout de même augmenté à 1,3 milliard de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année, selon les données de Barclays Capital. Cela représente 3 % du PIB, une tendance qui a en partie compensé la faiblesse de la demande interne au cours de cette période.
La banque d'investissement a attribué cette hausse des crédits au plan de relance de la Banque du Liban (BDL) et a précisé s'attendre à ce que ce dernier soutienne l'activité économique cette année dans un contexte d'incertitude politico-sécuritaire.
« Si nous réussissons à afficher 1,5 % de croissance, ce sera pratiquement entièrement grâce à la Banque du Liban et l'outil monétaire qui est le seul qui fonctionne encore au Liban », a considéré Nicolas Chammas.
En parallèle, Barclays Capital a considéré que le budget 2014 prévoyant un déficit de 1,3 % du PIB et un déficit budgétaire de 10,7 % du PIB n'avait pas de « valeur significative », étant donné l'actuelle vacance présidentielle.
Selon la banque d'investissement, « le Parlement ne serait pas près de ratifier le budget, étant donné son incapacité à légiférer avant l'élection d'un président. »
Barclays Capital a rappelé que les défis structurels auxquels le Liban doit faire face s'aggravent de jour en jour, ces derniers incluant la crise du secteur de l'énergie, la politisation de la bureaucratie et l'incapacité du gouvernement à mettre en place des réformes.
Par ailleurs, la banque d'investissement a considéré que les mesures proposées pour financer la hausse des salaires du secteur public couvriraient à peine son coût, ce qui risque de creuser le déficit budgétaire à 2,5 % du PIB et le déficit fiscal à 12 % du PIB. « Dans un tel scénario, la dynamique de la dette publique pourrait s'aggraver de manière significative en l'absence d'un plan sur le moyen terme pour réduire son niveau », écrit Barclays Capital.

Barclays Capital a prévu une croissance du PIB à 1,5 % pour 2014, soit un taux inchangé en comparaison avec l'an passé, a indiqué le Lebanon this Week qui cite le rapport.Selon la banque d'investissement, l'activité économique libanaise a connu des fluctuations au cours des cinq premiers mois de l'année, la baisse des importations et des exportations reflétant la faiblesse de la demande...

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