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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Après les radicaux palestiniens, les juifs extrémistes...

Netanyahu appelle au calme face au risque d'une escalade de la violence à Gaza.

Tariq Abou Khdeir, le jeune Américain, cousin de Mohammad Abou Khdeir, après avoir été battu par la police israélienne lors de sa détention. Ahmad Gharabli/AFP

La police israélienne a arrêté des extrémistes juifs dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un jeune Palestinien de Jérusalem-Est brûlé vif, a indiqué hier une source officielle israélienne. Le Shin Beth, l'agence de sécurité intérieure, a seulement confirmé que « plusieurs suspects juifs avaient été arrêtés et sont interrogés ». Six personnes auraient été appréhendées. Aucun autre détail n'a été divulgué, l'affaire étant soumise à la censure, mais la police a admis, pour la première fois, que l'assassinat du jeune Palestinien pourrait avoir eu des raisons politiques.

« Pourquoi ça leur a pris quatre jours ? Nous leur avons donné les photos et les vidéos de surveillance, pourquoi ont-ils attendu ? » s'est insurgé hier le père de Mohammad Abou Khdeir auprès des journalistes. Pour rappel, Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, avait été enlevé le 2 juillet à Chouafat, un quartier de Jérusalem-Est occupée et annexée. Son cadavre, entièrement brûlé selon l'avocat de la famille, a été retrouvé quelques heures plus tard dans la partie ouest de la ville. Selon les rapports préliminaires d'autopsie palestiniens, l'adolescent de Chouafat a été brûlé vif. Ce dernier a été enterré vendredi dans un climat de grande tension, marqué par des heurts à Jérusalem-Est qui ont gagné samedi des localités arabes du nord d'Israël, où elles ont pris l'allure de manifestations antiracistes.

(Lire aussi: En Israël, les cyber-activistes de la haine en ligne de mire)

 

« Garder la tête froide »
À l'intérieur du « Triangle », le nom de la région de Galilée qui regroupe d'importantes agglomérations arabes, la police a annoncé avoir arrêté 35 manifestants dans la nuit de samedi à dimanche, pour moitié des mineurs. « Ce qui s'est passé ces derniers jours n'est pas qu'un mouvement de protestation contre le kidnapping et le meurtre d'Abou Khdeir. C'est une réponse à la politique gouvernementale envers les citoyens arabes », a déclaré un député arabe israélien, Afou Agbaria, en fustigeant « la discrimination antiarabe au travail, dans l'éducation et ailleurs ». En effet, au nombre de 1,4 million de personnes, la minorité arabe descend des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'État d'Israël en 1948.

De son côté, Benjamin Netanyahu a exhorté les représentants de la communauté arabe en Israël à intervenir pour rétablir le calme.
Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas est sorti de son silence hier pour demander à l'Onu d'instaurer une commission d'enquête sur « les crimes terroristes israéliens ».

Ce climat de violence intercommunautaire a aussi enflammé les réseaux sociaux où les appels à la vengeance se multiplient des deux côtés. Ainsi, une vidéo montrant un jeune Palestinien roué de coups par des gardes-frontières israéliens à Jérusalem-Est a soulevé une vive émotion. Le jeune homme a été identifié comme un cousin de Mohammad Abou Khdeir. Âgé de 15 ans, il a été relâché et assigné à résidence pendant neuf jours par un tribunal de Jérusalem. Les États-Unis se sont dit « profondément inquiets » d'apprendre que l'adolescent américain aurait été « sévèrement battu » par la police lors de sa détention. Le ministère de la Justice a ouvert une enquête interne concernant cet incident qualifié de « grave ».

Sur le front de Gaza, M. Netanyahu a appelé son gouvernement à la retenue devant le risque de confrontation généralisée. « L'expérience a prouvé que dans des moments comme aujourd'hui, nous devons garder la tête froide », a plaidé M. Netanyahu à l'adresse de certains de ses ministres qui réclament une opération d'envergure contre la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. Il a promis de « faire tout le nécessaire pour ramener la paix et la sécurité » dans le sud d'Israël.
Enfin, depuis hier matin, 17 roquettes et obus de mortier ont été lancés vers Israël, sans faire de blessés, selon l'armée qui a précisé que 150 projectiles avaient été tirés de Gaza depuis le début de ce cycle de violences le 12 juin. L'armée de l'air israélienne a riposté avec une dizaine de frappes sur l'enclave palestinienne qui n'ont pas fait de victimes.


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La police israélienne a arrêté des extrémistes juifs dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un jeune Palestinien de Jérusalem-Est brûlé vif, a indiqué hier une source officielle israélienne. Le Shin Beth, l'agence de sécurité intérieure, a seulement confirmé que « plusieurs suspects juifs avaient été arrêtés et sont interrogés ». Six personnes auraient été...

commentaires (2)

L'HYSTÉRIE ET LA SHIZOPHRÉNIE FRAPPE TOUTE LA RÉGION. TOUS EN SONT ATTEINTS. PERSONNE N'ÉCHAPPE !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 50, le 08 juillet 2014

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Commentaires (2)

  • L'HYSTÉRIE ET LA SHIZOPHRÉNIE FRAPPE TOUTE LA RÉGION. TOUS EN SONT ATTEINTS. PERSONNE N'ÉCHAPPE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 50, le 08 juillet 2014

  • Antoine Ged « Le sang n’a qu’une couleur, et les larmes d’une mère, qu’elle soit juive ou arabe, sont les mêmes » Shimon Peres

    Ged Antoine

    20 h 48, le 07 juillet 2014

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